Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 juin 2017 5 23 /06 /juin /2017 19:36

Matriarcat bédouin : statut élevé et liberté sexuelle de la femme arabe avant l’islam

L’explorateur finlandais Cawallin beaucoup voyagé en Égypte et en Arabie au 19e siècle. Il raconte comment les femmes bédouines dans la ville de Dofi, nord de l’Arabie « traitent leurs hommes, assises dévoilées chez les hommes, faisant des chicaneries et fumant leurs pipes courtes. » Avant l’époque du Prophète Mohammed, les femmes pouvaient choisir librement leur mari, même avoir eu plusieurs maris, si elles le souhaitaient. Le Yémen a eu plusieurs femmes dirigeantes, dont la plus célèbre est Belqis, Reine de Sabah. Deux reines régnantes importantes ont régné pendant l’époque islamique, Malika Asma et sa fille-in-law Malika Urwa.

L’épouse du prophète, une femme libre et indépendante

Le Coran explique que le statut de la femme arabe pré-islamique était inférieur, et raconte que les arabes païens enterraient vivantes les petites filles non désirées. Si cette pratique a pu être vraie chez leurs voisins perses et suméro-assyro-babyloniens, le statut social élevé de la première épouse du prophète semble contredire cette version. En effet, Khadija, bien qu’issue d’une riche famille, était tout de même une riche commerçante indépendante, dirigeante d’une grande entreprise d’import-export de caravanes, où elle employait de nombreux hommes, dont Mahomet lui-même.

L’origine du voile  islamique

Le statut de la femme arabe n’a pas toujours été celui de la saoudienne contemporaine toute de noir voilée. Remarquons au passage que le voile intégral n’est pas d’origine arabe, mais perse, date de bien avant l’islam et était largement répandu dans l’antiquité patriarcale, chez les grecs et les assyriens, et aujourd’hui encore en Inde. C’est probablement lorsque les musulmans conquirent la Perse qu’ils adoptèrent cette coutume typiquement patriarcale.

La femme arabe païenne, reine, cheffe, guerrière, prêtresse…

Quand à la femme arabe antique, libre et indépendante, on se souvient des reines arabes, décrites dans les chroniques assyriennes, de la reine de Saba, de la reine Zénobie, parfois même de véritables cheffes de tribus, ou simplement de femmes au fort tempérament. Mais on les retrouve aussi au combat, comme arbitre dans des concours de poésie (Oum Jundah, femme du célèbre Imrul Qays), comme devineresse, prêtresse, poétesse (Tumadir al Khansa, la plus célèbre), prophétesse (la prophétesse Sajah) ou femme politique gérant les affaires de la cité (Hubba bint Hulail & Atikah bint Murrah à la Mecque).

Le statut de la femme a ainsi beaucoup varié selon les régions et les époques, et les divers peuples, ethnies et tribus qui ont vécu en Arabie. Ainsi, chez les bédouins, si certaines tribus pratiquaient un pouvoir despotique du père sur sa famille, similaire au droit romain du Pater Familias, le Patria Potestas, conférant au père de famille le droit de vie ou de mort sur tous les membres de sa maisonnée; d’autres toléraient l’adultère, l’enfant illégitime portant alors le nom de sa mère; tandis que d’autres encore admettaient les femmes en armes sur le champ de batailles, comme celles qui s’opposèrent à l’islamisation de l’Arabie par Mahomet.

Zénobie, une reine qui résista à Rome

Septimia Bathzabbai, plus connue sous la forme latinisée Zénobie, était l’épouse d’Odénat, roi d’origine nabatéenne, à qui elle succéda après son assassinat vers 267 sur le trône de Tadmor (en langue sémitique originelle), Palmyre en grec. Elle prend ainsi la tête de l’éphémère Empire de Palmyre et, défaite par l’empereur romain Aurélien, elle est exilée à Rome.

Mavia, une reine guerrière résistante puis alliée à Rome

Mavia, (en arabe: ماوية, Māwiyya; également transcrit Mawia, Mawai, ou Mawaiy, et parfois dénommé Mania) était une reine-guerrière, Arabe qui a régné sur une confédération d’arabes semi-nomades, dans le sud de la Syrie, dans le seconde moitié du quatrième siècle. Considérée comme « la femme la plus puissante dans le monde arabe antique après la fin de Zénobie », si elle était évidemment arabe, elle était d’abord païenne. En 378, elle dirige ses troupes dans une rébellion contre la domination romaine, chevauchant à la tête de son armée de la Phénicie à la Palestine. Elle réussira à défaire les armées de Rome par son intelligence tactique. Après avoir atteint les frontières de l’Égypte, et à plusieurs reprises vaincu l’armée romaine, les Romains font finalement une trêve avec ses conditions stipulées sur elle seule. Les Romains font appel plus tard à son aide lorsqu’ils sont attaqués par les Goths, à laquelle elle a répondu par l’envoi d’une armée de cavalier.

L’assassinat d’Oum Qirfa (janvier 628), femme cheffe de tribu

Sources : Ibn Ishaq, Ibn Sa’d, Tabari, Sira al-Halabiyya,  »Lecture systématique de l’Islam » par le Dr Al Najar Sahih al Bukhari.

Oum Qirfa (Fatima bint Rabia Ben Bader Al Fazarri) était cheffe de la tribu des Banu Fasarah. C’était une très vieille dame, un symbole de fierté, de statut social et de respect. Plus de 50 épées, reçues en cadeaux de chefs des tribus, pendaient dans sa maison. Elle avait 12 fils et une très belle fille (réf. Al Sira Nabawiya Al, Al Halabiya, Partie 3, page 180). Une armée musulmane attaqua les Banu Fasarah brusquement la nuit. Les kuffars (infidèles) essayèrent de toutes leurs forces de se défendre ainsi que leurs familles. Mais ils n’étaient pas prêts à affronter une attaque si soudaine et d’une telle force.

Les musulmans étaient contre l’idée qu’une femme puisse diriger une tribu. Mohammed a dit:  »une nation dirigée par une femme ne réussira jamais » (ref Sahih Bukhari Hadith vol 5 pg 136, vol Bukhari 4 pg 97; vol Nisai 8 pg 227; Sahih hadith Timidhi vol 5 pg 457).

Après avoir tué tous ceux qui avaient riposté, on ligota les jambes de la vieille femme à deux chameaux et on les fit courir dans deux directions différentes. Oum Qirfa, femme âgées et respectée, mourut en agonisant, son corps déchiré en deux. Ensuite, les djihadistes la découpèrent en morceaux, et la décapitèrent (Ref: lecture systématique de l’Islam, par le Dr Al Najar, p. 58). Sa tête fut exhibée dans les rues de Médine. Les femmes infidèles et leurs enfants furent désormais des marchandises qui pouvaient être vendus sur les marchés aux esclaves ou gardés comme butin. Ainsi, l’oncle de Mohammed s’appropria la jolie fille de Oum Qirfa.

Polyandrie pré-islamique

Avant l’islam, les arabes pratiquaient de nombreux types de mariages différents. Trois d’entre eux semblent être des intermédiaires entre le matriarcat sans père ni mari, et le patriarcat que l’on connaît (l’épouse n’ayant qu’un seul époux) :

Nikah dhawaq

Le terme dhawaq signifie dégustation. Cette coutume aurait été largement répandue parmi les arabes préislamiques. Ils n’aimaient pas être liés par des mariages permanents et préféraient le mariage dhawaq, ce terme provenant du nom d’une femme appelée Dhawaqah. Cette dernière se mariait avec les hommes les uns après les autres pour les déguster. La littérature rapporte de nombreux cas de femmes agissant de la sorte. L’une d’elle, appelée Um Kharijah, avait épousé une quarantaine d’hommes provenant de vingt tribus. Une locution arabe disait à cet égard: « Plus rapide que le mariage d’Um Kharijah » .

Nikah tarjih

Le nikah tarjih se faisait ainsi, jusqu’à dix mâles avaient des rapports avec une même femme, lorsque celle-ci tombait enceinte, elle choisissait comme père celui qu’elle désirait; l’homme ne devait pas refuser. Cela fut également prohibé en islam.

Nikah hidn

Le nikah hidn, consistait à ce qu’une femme disposait un drapeau devant sa porte et accueillait des hommes (sexuellement). Lorsqu’elle tombait enceinte et accouchait, tous les hommes qui ont eu un rapport avec elle se rassemblaient, et un kaif (à partir des formes des pieds des mâles et ceux du nourrisson) déterminait qui était le père. Ce mariage a également été prohibé par Mahomet.

L’amour libre pré-islamique

La “prostitution” chez les bédouins (Ammien Marcellin, Histoire XIV 4-6)

 »Leurs femmes sont des mercenaires engagées pour un temps par contrat mais, pour qu’il y ait une apparence de mariage la future femme offre à son mari, à titre de dot, une lance et une tente, prête à le quitter au jour fixé si elle choisit de partir. Incroyable est chez ces peuples l’ardeur avec laquelle les deux sexes s’abandonnent aux choses l’amour. Pendant toute leur existence, ils sont si nomades que dès qu’une femme se marie à un endroit, elle accouche à autre, et elle élève ses enfants loin de là, sans qu’il lui est permis de faire halte. »

Le mariage temporaire, une survivance matriarcale ?

Une autre réminiscence de l’ancien matriarcat (sans père ni mari) est le mariage temporaire (al mut’a). D’origine pré-islamique, et encore pratiquée chez certains musulmans chiites, c’est un mariage oral, privé, temporaire, sans communauté de biens et avec dot symbolique. Ce mariage temporaire pré-islamique, est donc à durée déterminée par les époux, pouvait être oral (sans document juridique écrit), privé (sans reconnaissance publique), et avec dot symbolique (sans contraintes financières)… donc un simulacre de mariage qui ressemble bien au mariage ambulant des Moso matriarcaux du Sichuan, encore observable aujourd’hui. Aussi, chez les arabes païens de cette époque, l’oncle semble avoir joué un rôle important :

L’importance de l’oncle chez les arabes païens

Les rondes de jeunes filles (ibn Kalbi, Livre des Idoles 36 b-c) :

Les Arabes avaient aussi des pierres dressées couleur de terre, autour desquelles ils faisaient des processions et auxquelles ils offraient des sacrifices. Les pierres s’appelaient des ansab et les rondes rituelles exécutées autour d’elles dawar. Amir ibn at Tufayl mentionne le dawar dans le vers suivant :  »… il était survenu un jour chez les Gani ibn Asur, pendant qu’ils accomplissaient les rondes rituelles autour d’une pierre dressée qui leur appartenait, et il avait admiré la beauté de leurs jeunes filles tandis qu’elles évoluaient autour de la pierre sacrée : Ah ! Si mes oncles les Gani pouvaient avoir à accomplir tous les soirs une ronde sacrée ! »

La danse du ventre, un vestige du matriarcat ?

La danse orientale (le terme « danse du ventre » vient du « rite de fertilité » mais en réalité tout le corps travaille) ou baladi (terme utilisé chez les Canadiens français) est une danse originaire du Moyen-Orient et des pays arabes, dansée essentiellement par des femmes. En arabe, elle est appelée Raqs al sharqi (littéralement : danse orientale) et en turc Oryantal dansı, qui a donné le terme de « danse orientale ». Elle est reconnue comme l’une des plus anciennes danses du monde, surtout dans les pays du Moyen-Orient (Liban, Égypte, Turquie, Grèce, Syrie, Irak) et du Maghreb. Elle se développe particulièrement en Égypte au Xe siècle avec l’arrivée d’une population d’Inde. « Du temps des pharaons, les prêtresses sacrées faisaient tournoyer leur corps et ondulaient leur ventre afin que la déesse de l’amour et de la fécondité, vienne prendre possession d’elles ; ensuite la divinité qu’elles étaient devenues, s’offrait aux hommes. » – Suzanne de Soye

La danse du ventre, Jean-Léon Gérôme, XIXe siècle.

On pense que l’origine de cette danse remonte aux anciens rites de fertilité, associés à la fois à la religion et à l’ésotérisme. Très peu de sources valables d’informations sont accessibles sur le sujet, voilà pourquoi il existe autant de mythes autour de l’origine et de l’évolution de cette danse. La danse du ventre, souvent considérée comme une forme de divertissement pour hommes, serait en fait une forme de danse ancienne qui reflète le corps comme une création de la nature et le temple de l’âme. C’était à l’origine une danse exécutée par les femmes en l’honneur de Celle qui donne la Vie, la Grande Mère. Les mouvements des hanches étaient sensés assurer la naissance des générations futures et étaient exécutés afin de préparer à l’accouchement. La mère en travail s’accroupirait lentement jusqu’au sol, en roulant ses abdominaux. Les contractions de ces mouvements de danse renforcent les muscles abdominaux, et, par conséquent, facilitent le travail lors de la naissance de l’enfant.

Partager cet article
Repost0
19 juin 2017 1 19 /06 /juin /2017 16:29

Qu’est-ce que la théorie de l’Antichrist islamique ?

La théorie de l’Antichrist islamique est une théorie d’eschatologie chrétienne apparue vers 2005. Elle s’oppose à l’interprétation traditionnelle qui voit l’Antichrist comme un dirigeant mondial issu d’un empire romain reconstitué, dont le calcul du nom avec la méthode de la gematria obtient le nombre de la Bête « 666 », associé avec une fausse religion mondiale dont le siège est à Rome, la ville aux sept collines. La plupart des différents scénarios imaginés dans le temps s’appuient sur la théorie de la bête romaine. La théorie de l’Antichrist islamique démontre que cette interprétation est incohérente avec les textes bibliques et propose une nouvelle voie d’interprétation. Les principaux auteurs qui ont développé cette théorie sont Walid Shoebat, Joël Richardson, Fabrice Statuto et Simon Altaf. D’autres auteurs (1) et sites internet (2) relaient cette théorie, essentiellement en anglais.

La marque de la Bête.

Walid Shoebat est un Palestinien ex-musulman, ex-terroriste, converti au christianisme en 1993. Il réside maintenant aux États-Unis et est expert en lutte antiterroriste. Il étudie et interprète la Bible avec un regard d’Oriental. En lisant la version grecque du livre de l’Apocalypse dans le Codex Vaticanus écrit 350 ans après J.C (3), il y découvrit une croix formée par deux sabres entrecroisés suivis par deux mots qu’il pouvait lire en arabe : « Au nom d’Allah » (4). Ces 2 sabres symbolisent le djihad islamique, on les retrouve également sur l’emblème du Hamas, de la confrérie égyptienne des « Frères musulmans » ou sur le drapeau d’Arabie Saoudite. Or dans la version grecque, ces mots sont transcrits par la juxtaposition de trois symboles semblables à la séquence grecque « 600-CHI, 60-KSI, 6-STIGMA » soit « 600+60+6 » ou encore « 666 » dans les traductions occidentales. Selon lui, la marque de la bête est donc la marque du djihad islamique. Il publia ses études dans le livre « Why I Left Jihad : The Root of Terrorism and the Return of Radical Islam » chez Unabridged en 2005 et dans « GOD’S WAR ON TERROR. Islam, Prophecy and the Bible  » (5) écrit avec Joël Richardson, en 2008 (Top Executive Media). Son site : Shoebat.com

Le Mahdi et Issa, le Jésus islamique.

Joël Richardson est un juif messianique canadien. Il est frappé par les similitudes entre l’eschatologie islamique et l’eschatologie chrétienne. Les musulmans attendent un personnage, le Mahdi, qui sera accompagné d’un Jésus islamique de retour sur terre, qui viendra convaincre les chrétiens que l’islam a raison, qu’il n’est jamais mort ni ressuscité, qu’il n’est pas le fils de Dieu non plus. Comparé aux prophéties bibliques, le Jésus islamique correspond au faux Christ biblique, et le Mahdi à l’Antichrist biblique. Ce qui implique que la religion qui s’oppose au peuple saint des derniers temps est l’islam. Il publie cette comparaison en 2009 dans « The Islamic Antichrist : The Shocking Truth about the Real Nature of the Beast » chez WND Books Puis il expose de façon claire et académique l’ensemble de la théorie et ses principes herméneutiques dans « Mideast Beast: The Scriptural Case for an Islamic Antichrist » (6), chez WND Books en 2012. Il vient de publier récemment « Mystery Babylon: Unlocking the Bible’s Greatest Prophetic Mystery  » (6) en 2017. Son site : www.joelstrumpet.com

Principaux points de la théorie.

Pour comprendre les prophéties de la Bible il faut considérer que ces écrits sont issus du Moyen Orient et sont centrés sur Jérusalem et sur les régions alentour, et non sur les États-Unis ou sur Rome. Le quatrième mystérieux empire décrit par le prophète Daniel doit être un empire centré sur Babylone comme les trois précédents et les recouvrant, puisqu’il s’agit, comme la statue du roi de Babylone, de la continuation de la même entité. Selon lui, un seul empire dans l’histoire a réalisé cela, ce n’est pas l’Empire romain, mais l’empire ottoman. Cet empire « mortellement blessé » en 1923 est en train de « revenir à la vie » (Apocalypse 13:1-3) via le terrorisme islamique et la résurrection d’un islam conquérant et expansionniste. Les prophètes de l’Ancien Testament ont décrit toutes les nations ennemies du peuple saint : Élam, Assyrie, Syrie, Amon, Moab, Édom, Égypte, Cush, Puth, Javan, Tyr et Gaza (Esaïe 18 à 23, Ézéchiel 38, Psaumes 83). Littéralement aucune nation européenne ou occidentale n’est mentionnée. Toutes ces nations sont actuellement islamisées. l’Antichrist dans les prophéties s’appelle « l’Assyrien » (Ésaïe 10:5-12 et Michée 5:6), « la petite corne » (Daniel 8:8-9) ou encore « le roi du Nord » (Daniel 11:40).

L’équation biblique.

Fabrice Statuto est aussi juif messianique et français. Il a commencé ses propres recherches depuis 2009 et présenté ce qu’il appelle « l’équation biblique ». La bête de l’apocalypse qui « monte de la mer » (Daniel 7:3, Apocalypse 13:1), c’est-à-dire des peuples et des nations, est la résurrection simultanée et la réunification des quatre empires décrits par le prophète Daniel Cette ultime bête ressemblera à un lion, un ours et à un léopard (Apocalypse 13:2). Pour exister, elle a besoin de faire revivre pendant un temps les quatre empires (ou bêtes) décrits dans le chapitre 7 du livre de Daniel pour faire renaitre un ultime royaume uni via la même religion (l’islam), la même monnaie (le dinar), la même langue (l’arabe), la même loi (la charia). Il publia « El islam en las profecías bíblicas » (7) en 2012 en espagnol puis en français. Il vient de sortir « L’Antichrist, vers un Djihad Mondial  » en 2016 aux Éditions Omega (8).  

La relation entre la mosquée du Mont du Temple et le sanctuaire de l’Éternel.

Fabrice Statuto défend aussi la thèse que le troisième temple ne sera pas reconstruit avant l’arrivée du Messie. Selon ses études sur les textes araméens du livre de Daniel et les textes grecs du nouveau testament (9), pour se faire lui-même égal à Dieu, l’Antichrist siègerait dans le sanctuaire de l’Éternel, une pierre sacrée considérée dans le judaïsme comme le « Rocher de la Fondation », une grande pierre qui se trouve actuellement à l’intérieur de la mosquée nommée « Le Dôme du Rocher ». Son site : www.islam-bible-prophecy.com

Importance.

Une nouvelle théorie peut paraitre suspecte par sa nouveauté même. Sauf si elle correspond à ce secret scellé (Daniel 12.9) que même Daniel ne pouvait connaître, mais réservé à ceux qui vivront les événements de la fin. Si nous comprenons donc ces prophéties, c’est donc que nous sommes dans les temps de la fin. Alors que ceux qui s’appuient sur l’interprétation classique attendent des signes qui ne sont pas encore là, la grille d’interprétation de la théorie de l’Antichrist islamique permet de voir que les prophéties commencent à se dérouler sous nos yeux. L’implication pratique de cette théorie est de nous amener à porter nos regards sur l’actualité du proche orient avec une attention redoublée d’une part, et d’autre part à œuvrer avec zèle dans le domaine de l’évangélisation du monde musulman.

M.C. Collas.

Partager cet article
Repost0
18 juin 2017 7 18 /06 /juin /2017 20:16

Le Prophète et ses compagnons buvaient du vin, et Mohamed a fait ses ablutions avec.

https://www.youtube.com/watch?v=MM7FfIWise8&app=desktop

 

Partager cet article
Repost0
13 juin 2017 2 13 /06 /juin /2017 08:25

Lors d'une émission de télévision, le Père Copte Zakaria Boutros a accepté de répondre à la question de savoir s'il n'existe qu'un seul Coran, ou bien s'il en existe de nombreuses versions.

Le journaliste présentateur. Une question se pose : les Musulmans affirment que le Coran est unique. Alors comment pouvez-vous dire que de nombreux Corans existent. Voulez-vous dire qu’il y a de nombreuses copies d’un seul Coran ? A quelles sources islamiques vous référez-vous ?

Le Père Zakaria. C’est une bonne et importante question. J’aimerais y répondre ici. La principale référence à laquelle je renvoie est l’abrégé de l’Encyclopédie islamique.

L’encyclopédie originale a été éditée en 1933 en grands volumes. Puis une version abrégée a été éditée en 1998, ce travail est présenté dans sa première partie par son éminence le Cheikh et docteur Mohammed Sayed Tantawy, Cheikh de la Grande Mosquée Al-Azhar. En particulier, celui-ci dit: "l’Encyclopédie islamique, publiée par l’Organisation Générale Egyptienne du Livre en association avec le Centre pour l’Innovation Intellectuelle Al-Sharka, est considérée comme le meilleur des projets scientifiques qui conduit l’esprit aux trésors des connaissances les plus honorables. C’est vraiment une merveilleuse encyclopédie. Je remercie Dieu avant tout, et je remercie aussi ceux qui ont conçu cette encyclopédie".

L’Encyclopédie islamique a été publiée entre 1913 et 1936 en trois éditions : en Anglais, en Allemand et en Français. L’Encyclopédie islamique est, encore à ce jour, le seul travail encyclopédique complet à propos de l’Islam.

Au tome 26, page 8175, il y est écrit : "le texte du Coran qui a été retenu pas Othman Ibn Affan n’était qu’un texte parmi d’autres trouvés au long des quatre premiers siècles de l’Hégire". Il y est ajouté : "il y avait d’autres Corans en lien avec les compagnons [du prophète]: ils étaient célèbres dans les villes de Al-Basra, Al-Kophah et Al-Sham".

Le journaliste présentateur : Ainsi, il y a d’autres versions du Coran, en lien avec les compagnons [du prophète], vous souvenez-vous des références ?

Le Père Zakaria. La plus importante référence est l’Encyclopédie islamique. Elle existe en 33 volumes de “Alif” à “Ya” [A à Z]. Il y a aussi d’autres livres qui mentionnent des différences comme Abu-Gaefar, Al-Nahas, Al-Itqan, dans "La perfection de la science du Coran" de Al-Syouty et d’autres références, mais je recommande l’Encyclopédie islamique qui est simple, exhaustive, et disponible.

De ces différentes références et sources parlant des différences entre les corans, Ibn Al-Nadeem, dans l’Encyclopédie islamique, a mentionné les titres de 11 travaux de recherche dans le domaine des différences existant d’un Coran à l’autre:

- Les différences entre les corans du peuple d’Al-Sham, en Iraq et Al-Hijaz (par Ibn Amer Al-Yahsoudy, décédé en l’an 118 de l’Hégire).

- Les différences entre les corans des peuples de Al-Madina, Al-Kophah et Al-Basra (par Al-Kithany).

- Les différences entre les corans des peuples de Al-Kophah, Al-Basra et Al-Sham (par Abe-Zakaria Al-Faran).

- Les différences dans les corans issus du recueil des différentes traditions orales.

S’y ajoutent trois livres, tous ayant pour titre "Les corans", de Al-Asfhany, Ibn Al-Kabany et Abu-Dawûd Al-Sagistany. Le plus célèbre d’entre eux étant celui de : Abu-Dawûd Al-Sagistany.
Le journaliste présentateur. Qu’est ce que toutes ces références disent des corans ?
Le Père Zakaria. L’Encyclopédie islamique, page 8176, en seconde colonne dit : « Le bref livre intitulé "Dialectes et Lectures du Coran" (Kitab Al-Huruf Wa Al-Qira'at), incorporé dans l'ouvrage "Sunan d'Abû Dâwûd" [*], du célèbre auteur de hadiths (recueil de traditions) Abu-Dawûd Al-Sagistany, note des milliers de différences dans le texte du Coran. »

Le journaliste présentateur. Où sont ces différences ? Nous savons tous qu’il n’y a qu’un coran.

Le Père Zakaria. En réalité, il y a de nombreux corans différents.

Le journaliste présentateur. Ces corans que vous mentionnez, existent-ils aujourd’hui ?

Le Père Zakaria. Nous avons le Coran d’Othman et le coran de Qualown. A propos du coran de Qualown, la présentation de ce coran mentionne: « Il a été écrit d’après le récit de Abu- Mosa Ibn Mina, connu sous le nom de Qualown, comme le raconte Obi Ibn Ka'b »

Le journaliste présentateur. Y a-t-il une différence entre ce coran et celui d’Othman ?

Le Père Zakaria. Il y a des différences dans l’orthographe et dans la grammaire. Il y a également un autre coran appelé le coran de Waresh : ce coran mentionne qu’il a été récité par l’Imam Nafe' Al-Madny, à partir du récit de Hafs, comme le raconte Assem Al-Korashy.

Il y eut un accord selon lequel l’autorité serait donnée à Dar Al-Ma'aref Al-shameia de modifier le texte du coran à partir du texte du codex disponible, comme le raconte Hafs. Ainsi, il y eu des changements dans les corans.

Le journaliste présentateur. Quand j’étais jeune, j’ai appris que la parole de Dieu ne pouvait être modifiée, et à présent vous dites qu’il y a plus d’un coran, et ici nous venons de voir trois corans différents.

Le Père Zakaria. En réalité, l’encyclopédie islamique, tome 26, page 8180 décrit des différences en disant : « Il y a d’autres différences dans les narrations des musulmans de la seconde génération, comme Ibn Yazid , Akrama et Khatab , également, il y a avait d’autres différences attribuées à d’autres corans mineurs. »

A ce sujet, Al-Tabry décédé en l’an 311 de l’Hégire, a parlé de ces différences en disant : « le texte du coran n’était pas fixé à mon époque » ; voici un témoin.

Quelle est l’opinion des érudits musulmans au sujet de ces discussions concernant l’authenticité du texte du coran, et à propos de la multiplicité des corans…31 corans ?

Le journaliste présentateur. Ces 31 corans sont ils disponibles et utilisés actuellement ?

Le Père Zakaria. Certains d’entre eux sont disponibles, d’autres ont été brûlés par Othman Ibn Affan, ce sont là des faits vraiment cachés.

Le journaliste présentateur : l’encyclopédie islamique a t-elle donné des précisions concernant ces différences?

Le Père Zakaria. Page 8177 l’Encyclopédie islamique dit la chose suivante: "la plupart de ce qui est mentionné à propos des différences concerne les différences entre le coran de Ibn Masoud à Al-Kophah, le coran de Obi-Ibn Ka'b à Al-Sham et le coran de Abe-Mosa Al-Asharee à Al-Basra. Ces corans ont été établis au temps du Prophète, quand Abdullah Ibn Masoud, décédé en l’an 33 de l’Hégire, était un compagnon du messager de Dieu, il lui emprunta 77 chapitres du coran, et l’un de ceux-ci promettait d’entrer au paradis".

Le journaliste présentateur. On dit qu’Abdullah Ibn Masoud refusa d’exécuter l’ordre d’Othman de détruire son coran, et il refusa de donner son coran à Othman pour qu’il le brûle.

Le Père Zakaria. C’est vrai, il s’enfuit. Il était à ce moment là en Irak, et il refusa de donner son coran à Othman pour qu’il le brûle.

Le coran de Abe-Mosa Al-Asharee était bien connu à Al-Basra. Selon l’Encyclopédie il dit à ses successeurs : « quand le messager d’Othman arrivera, ne retirez aucune partie de mon coran, même si cette partie n’existe pas dans le coran d’Othman ». Il ajouta : “et si une partie existe dans le coran d’Othman mais pas dans le mien, vous ajouterez cette partie à mon coran. »
Ainsi, le coran de Abe-Mosa Al-Asharee devint-il si volumineux et inclut-il les deux chapitres supplémentaires qui ne sont pas présents dans le coran de Obi.

Le journaliste présentateur. L’Encyclopédie Islamique mentionne-t-elle le nombre de ces corans ?

Le Père Zakaria : à la page 8179, elle mentionne les corans d’Abdullah Ibn Masoud's, d’Obi-Ibn Ka'b' et d’Abe-Mosa Al-Asharee.

Le journaliste présentateur. Qui sont-ils, sont-ils les auteurs ?

Le Père Zakaria. Ils sont les compagnons du Prophète, qui avaient leurs propres corans. Il a également été écrit qu’il y a des corans attribués aux douze compagnons du Prophète, le second calife Omar Ibn Al-Khatab, le quatrième calife Ali-Ibn Abe Taleb et trois corans attribués aux épouses du prophète : un à Aïcha, la fille de Abe-Baker, un à Hafsa la fille d’Omar, et Om-Salma, ce qui fait au total 8 corans.

D’autres corans sont encore ceux de : Zaied Ibn Thabet, Abdullah Ibn Abbas, Anes Bin Malek, Abdullah Ibn Al-Zoubir, Salem Maola Abe Hozaifa , Abdullah Bin Amre Ibn Al-Ass et Obaid Bin Omeir Al-Laithy.

Abu-Dawûd Al-Sagistany y ajouta: le coran de Ata' Abe Rabeh, Akrama, Moujahid, Saeed Bin Gabber et le coran de Al-Asoad Ibn Yazid et celui de Muhammad Bin Abe Mosa.

Il y a aussi les corans de Talha, Suleiman Ibn Mahran, ce qui fait un total de 25 corans.

Le journaliste présentateur. C’est surprenant !!! Vous faites état de 25 corans mentionnés dans l’Encyclopédie islamique et par Al-Sagistany, avez-vous d’autres références islamiques évoquant l’existence de corans supplémentaires dans le passé ?

Le Père Zakaria. Al-Sagistany y a encore ajouté 2 autres corans : le coran de Abu-Zaied, et celui de Moaaz Bin Gabel, en plus des chapitres écrits du temps de Mahomet sur des os et des pierres. Qu’est il arrivé à ces chapitres ? Ils n’existent plus aujourd’hui et rien n’est dit à leur sujet dans aucune référence, pourtant il dit « C’est nous qui avons envoyé le Dhikr (c'est-à-dire le Coran) et certainement, nous le garderons ».

Il y a également le coran de Abe Baker Al-Sedeek qui a été constitué par Zaied Ibn Thabet et le coran de Othman Ibn Affan qui a été constitué par Zaied IbnThabet, en supplément au coran de Al-Hajaj Ibn Yousef Al-thakafy dans lequel il a réalisé des changements profonds.

Le journaliste présentateur. Je me demande où tous ces corans sont passés…31 corans ?

Le Père Zakaria : Tandis qu’il y a presque un demi-million de copies, ont-ils perdu les corans, tout en conservant les récits ? C’est une grande question. Y a t-il un coran ou 31 corans différents, qui ne sont pas de simples copies ?

Où ces corans sont ils passés ? L’abrégé de l’Encyclopédie arabe (de Muhammad Shafik Ghorbal) dit page 1187 : « Othman a brûlé tous les corans excepté celui qu’il avait ordonné de distribuer et de diffuser. »
Comment ont-ils osé brûler ces corans? Ils auraient dû les laisser aux gens pour qu’ils puissent les étudier et constater les différences par eux-mêmes.

Le journaliste présentateur. Cela me rend sceptique quant à la crédibilité du coran que nous avons aujourd’hui.

Le père Zakaria. C'est pour cela que nous demandons aux érudits d’Al-Azhar d'expliquer la chose suivante en respectant l'esprit des gens au vingt et unième siècle. Comment le Musulman doit-il fonder les bases de sa foi, compte tenu des doutes qui existent sur le Coran qui est la référence principale pour lui ? …31 corans, dont il ne reste que trois aujourd’hui.

Telles sont les questions qui pressent notre intelligence et nous demandons des réponses. Qu’ils nous disent comment et pourquoi cela est arrivé et qu’ils élucident ce sujet.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2017 5 02 /06 /juin /2017 00:04
L’ISLAM AURAIT-IL DES RACINES CHRÉTIENNES ?

Par Guillaume Bourrin

La question des origines de l’Islam est particulièrement controversée.
On invoque souvent l’entourage chrétien de Mohammed, ou certains échos d’écrits chrétiens dans le Coran.

Ces éléments sont-ils fondés ?

Philip Jenkins, dans son livre The Lost History of Christianity (L’histoire oubliée du Christianisme), offre un survol synthétique des différents éléments dont nous disposons à ce jour.

 

L’HISTOIRE DE MOHAMMED ET DU MOINE CHRÉTIEN

Jenkins écrit :

“Au VIIIème siècle, Jean Damascène voyait l’Islam non comme une nouvelle religion mais comme une hérésie chrétienne : la secte des Ismaélites ou celle des Agarènes.

Voici ce qu’il rapporte :

Depuis ce temps et jusqu’à présent, un faux prophète nommé Mohammed est apparu en leur sein. Après avoir pris par hasard connaissance de l’Ancien et du Nouveau Testament, et vraisemblablement conversé avec un moine arien, il fonda sa propre hérésie. (2)

Cette histoire du moine allait souvent refaire surface, sous différentes formes. Elle dispose également de parallèles dans le monde musulman.

L’un des premiers biographes de Mohammed, Ibn Ishaq, rapporte que le prophète, étant enfant, visita Bostra en Syrie. Là, le moine chrétien Bahira reconnu son génie et s’évertua à le protéger.
D’après Ibn Ishaq, Bahira fut capable de confirmer le rôle prophétique de Mohammed à partir des copies de l’authentique évangile chrétien qu’il possédait, celles qui n’avaient pas encore été polluées par l’Eglise.

En mentionnant l’histoire du moine arien, il est possible que Jean Damascène transforme une tradition musulmane préexistante en une légende anti-Islam.

Au IXème siècle, ce mystérieux moine fut renommé Sergius. La figure de Sergius réapparut à de nombreuses reprises dans certaines polémiques chrétiennes tendant à présenter Mohammed comme un plagiaire, une personne ayant corrompue l’ancienne religion plutôt que l’inventeur d’une nouvelle.

Tout au long du Moyen-Age, les chrétiens eurent tendance à voir Mohammed comme un schismatique plutôt que comme le leader d’une confession différente.“ (3) […]

Jenkins rapporte un peu plus loin une autre tradition islamique :
“En faisant référence à une vieille connaissance de Mohammed, Ibn Ishaq rapporte cette citation : celui qui enseigne à Mohammed la plupart des choses qu’il apporte est Jabr le chrétien“. (4)
Il est possible que ce Jabr soit un chrétien d’Ethiopie.

Ces éléments sont loin d’être définitifs.
Le moins que l’on puisse dire est que, de l’aveux même des biographes autorisés du prophète, l’entourage de Mohammed comportait des chrétiens.

 

LE CORAN ET LA CRITIQUE DES SOURCES : DES INFLUENCES “CHRÉTIENNES“ ET GNOSTIQUES

Pour Jenkins, le contenu même du Coran offre des indices bien plus concluants :

“Les musulmans considèrent que le Coran est la parole directement inspirée de Dieu, transcrite (et non composée) par le Prophète Mohammed autour de l’an 610.
Mais pour les spécialistes qui n’acceptent pas cette interprétation et qui tentent de retracer l’origine de ce texte, le Coran semble s’être développé sur la base de sources chrétiennes et juives, et il est souvent difficile de séparer les deux influences. […]

Les sources externes les plus probantes semblent provenir de certaines formes de christianisme oriental.
La plupart des histoires coraniques sur Marie et Jésus trouvent leurs parallèles non dans les Evangiles canoniques, mais dans certains textes apocryphes qui circulaient abondamment en orient, comme le Protévangile de Jacques ou l’Evangile arabe de l’Enfance. […]

Le Coran cite le miracle dans lequel l’enfant Jésus a façonné un oiseau d’argile et lui a insufflé la vie, un conte que l’on retrouve dans l’Evangile de l’Enfance de Thomas.
Egalement, le Coran présente la mort de Jésus en utilisant exactement le même langage que la secte chrétienne hérétique des Docètes, qui voyaient dans cet évènement une illusion plutôt qu’une réalité concrète : “Ils ne l’ont pas tué et ils ne l’ont pas crucifié : c’était un faux semblant“. […]

Ces connections sont si évidentes que plusieurs spécialistes ont soulevé la question du lieu de rédaction du Coran : aurait-il été rédigé en Arabie, ou plutôt collecté et composé dans un endroit comportant des communautés chrétiennes et juives importantes, comme en Syrie ou en Mésopotamie ?
A titre d’exemple, dans un travail de recherche extrêmement controversé, le spécialiste allemand C. Luxenberg suggère que le Coran serait une traduction confuse d’anciens textes chrétiens rédigés initialement en Syriaque, à l’époque la lingua franca du Moyen-Orient.  […]

Quoi qu’il en soit, il ne fait aucun doute que les chrétiens d’orient constituaient une présence bien connue dans le monde arabe, et qu’ils ont influencé les développement primitifs de l’Islam.“ (5)

 

AUTRES ÉLÉMENTS PRÉSENTÉS PAR JENKINS

Parmi les autres éléments proposés par Jenkins, la mention du mouvement Alaouite est particulièrement intéressante.

Les adeptes de cette branche du Chiisme, qui représentait 11% de la population Syrienne avant la guerre civile, accordent une place spéciale à la personne de Christ, célèbrent certaines fêtes chrétiennes, et ont conservés différents éléments chrétiens dans leur liturgie.
Jenkins note également qu’ils retiennent de nombreuses idées issues du gnosticisme. (6)

Il invoque aussi l’architecture originale des Mosquées musulmanes, copiant celles des église byzantines (7), ou encore la position agenouillée pour la prière des chrétiens d’orient.
Paradoxalement, cette attitude, vue par les premiers musulmans comme particulièrement excentrique, a fini par trouver leur assentiment.

 

QUE PENSER DE CES ARGUMENTS ?

La citation de Jean Damascène est bien évidemment à replacer dans son contexte historique polémique. Néanmoins, elle offre un bon aperçu de ce que les chrétiens contemporains aux premiers développements de l’Islam pensaient de cette “nouvelle religion“.
Pour eux, l’Islam représentait l’une de ces émanations schismatiques qui se multipliaient un peu partout dans le Moyen-Orient des VIIème – VIIIème siècles

L’influence des récits gnostiques sur le Coran, quant à elle, n’est plus à démontrer, en particulier quand le thème de l’enfance de Jésus est abordé.
Dans quelle mesure la théologie de Mohammed a t-elle été influencé par ces textes ? Difficile de le déterminer avec certitude.

Au final, les éléments présentés par Jenkins démontrent une influence certaine du christianisme sur l’Islam, mais il ne sauraient prouver la relation plus étroite que certains invoquent.
Les débats restent ouverts, et il est tout à fait possible que des découvertes futures soient versée comme nouvelles pièces au dossier.

Dans l’attente, il ne me parait pas opportun, à titre personnel, d’utiliser à des fins apologétiques l’argument de l’influence chrétienne sur l’Islam.

GB

 

 

NOTES ET RÉFÉRENCES :

(1) Jenkins, Philip. The lost history of Christianity : the thousand-year golden age of the church in the Middle East, Africa, and Asia- and how it died. New York, HarperOne, 2008.

(2) John of Damascus. Writings, vol. 37 of The Fathers of the Church. Washington, DC: Catholic Univ of America Press, 1958, p. 153-160. La citation peut être lue en Français dans son contexte ici.

(3) Jenkins, 185.

(4) Ibid, 189.

(5) Ibid, 186.

(6) Ibid, 192.

(7) Ibid, 195.

 

Partager cet article
Repost0
27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 18:51

L'islam, le coran et Mahomet en 20 questions-réponses.
1. Le coran est-il d'origine « divine » ?
Une lecture attentive de ce livre démontre qu'il est d'origine purement humaine. Il regroupe les prétendues « révélations » de Mahomet « arrangées » par ses successeurs et notamment par le calife Othman. 
Bien loin d'être un « livre saint », le coran est l'un des livres les plus malsains qui ait été rédigé depuis l'invention de l'écriture par les Phéniciens. Il est comparable au « Mein Kampf » d'Adolf Hitler sur de nombreux points mais bien plus dangereux. 
2. Mahomet était-il un « saint homme » ?
Les sources historiques, y compris musulmanes, qui existent à propos de ce personnage prouvent qu'il était tout le contraire d'un « saint homme » au sens Occidental du terme. Au sens islamique du terme, Mahomet était un « Saint homme » uniquement parce que la définition musulmane d'un « Saint homme » c'est d'être comme Mahomet. 
Intéressé, vaniteux, belliqueux, colérique, violent, cruel, retors et pervers, Mahomet n'est certainement pas un « beau modèle » pour l'humanité, contrairement à ce qu'affirment les musulmans. Bien plus proche d'Adolf Hitler et de Joseph Staline que de Martin Luther King ou de Gandhi, Mahomet est en fait l'opposé du personnage de Jésus Christ, tant dans les actes que dans les intentions.
Véritable obsédé sexuel, Mahomet s'est rendu coupable de pédophilie, un comportement dont on cherchera en vain l'équivalent chez le Christ (à moins d'avoir la mauvaise foi d'interpréter son "laissez venir à moi les petits enfants" comme une tentative de détournement de mineurs !). Les victimes des « guerres de conquête » de Mahomet se comptent par milliers et il est indirectement responsable de la totalité des meurtres commis au nom de la « guerre sainte » dont il fut l'instigateur. Cela justifie sa place dans la galerie des plus grands criminels de toute l'histoire de l'humanité.
Mahomet était sans doute affecté de déséquilibres mentaux profonds, du genre de ceux qui prédisposent au « mysticisme aberrant ». Il conviendrait cependant que cet individu soit jugé, à titre posthume, pour les crimes qu'il a commis et pour ceux qui ont été commis, et se commettent encore, en son nom.

3. Qu'est qu'un musulman ?
Le mot « musulman » vient de « muslim » que l'on traduit usuellement par « soumis à dieu ». 
Le musulman est un homme qui accepte de se soumettre à la dictature coranique et mahométane, soit sous la pression de sa famille ou de sa communauté, soit spontanément (dans le cas des « convertis »). Le musulman se plie à la notion d' « oumma » qui implique la prédominance de la religion en toutes choses, et notamment dans le domaine juridique et politique. 
Par définition, le musulman doit croire dur comme fer que le coran est la parole de dieu au sens « son des mots prononcés de la bouche même de Dieu », sons répétés par l'ange Gabriel à Mahomet, puis sons répétés à son tour par Mahomet. L'ensemble de ces sons forment le coran, mot qui signifie littéralement "récitation".
Pour le musulman, Mahomet est le dernier des prophètes. Le musulman doit respecter les principes coraniques à la lettre, sans jamais les discuter, en parfait « soumis ». Par définition, le musulman renonce à son libre arbitre et à sa faculté de compréhension dans les domaines régis par l'islam, c'est à dire en fait dans tous les domaines. 
4. Qu'est-ce que l' « oumma » ?
C'est la « communauté » au sens musulman du terme. Elle recouvre l'ensemble des activités humaines, qu'elles soient familiales, sociales, juridiques, politiques, militaires etc… 
Pour les musulmans, il n'existe pas de séparation entre la vie de tous les jours et la religion. La religion se mêle de tout et intervient à tous moments dans la vie des « croyants ». Prétendre que le religion musulmane peut être « apolitique » est un mensonge grossier puisque, par définition et par son application dans le principe de l' « oumma », l'islam régit nécessairement et obligatoirement le domaine politique. 
5. Qu'est-ce que la « charia » ?
La « charia » – ou « loi coranique » – est la transposition, sur le plan juridique, des prétendues révélations de Mahomet. 
Pour les musulmans, par définition, le coran doit être la seule source d'inspiration dans tous les domaines, y compris dans le domaine juridique. Il en résulte que les pays soumis à l'islam sont régis par des lois qui se fondent sur les coutumes sauvages des Arabes du VIIe siècle de notre ère, la plus emblématique de ces coutumes barbares étant de tuer des personnes, surtout des femmes, à coups de cailloux (lapidation) sous des prétextes futiles. 
La loi coranique est, en outre, fondée sur la discrimination sexiste puisque, selon le coran, la femme est inférieure à l'homme. 
Concrètement, la charia est souvent appliquée « à la tête du client » par de prétendus « juges » ou « docteurs de la foi » qui ne sont généralement que des « savants » incultes, le terme savant étant pris ici selon son sens musulman qui signifie "qui sait au sujet du coran, de Mahomet et de l'islam". Ces religieux peuvent émettre des « avis » (fatwa) qui sont assimilés à des jugements et qui peuvent aller jusqu'à l'appel au meurtre. Tout musulman à le droit et, s'il en a la possibilité, le devoir de s'ériger en meurtrier au service de l'islam afin d'éliminer tous ceux et celles qui sont condamnés, individuellement ou collectivement, par la loi coranique (impies, incroyants, idolâtres, homosexuels, apostats etc…). 
La charia est la survivance d'une vision moyenâgeuse et féodale de la justice. C'est l'un des pires archaïsmes qui puisse se concevoir en ce début du IIIe millénaire.

6. Qu'est-ce qu'une « école coranique » ?
L'école coranique n'a d'école que le nom. On n'y enseigne que la récitation en arabe phonétique du coran et tout ce qui en découle. Les sciences modernes n'y ont pas cours, surtout lorsqu'elles contredisent les « révélations » de Mahomet. De même, l'enseignement de l'histoire y est « adapté » aux impératifs de l'islam. 
Les méthodes pédagogiques mises en oeuvre dans les écoles coraniques relèvent du lavage de cerveau et du bourrage de crâne tels qu'ils sont pratiqués par les sectes. Le coran est enseigné phonétiquement à des enfants qui ne comprennent pas l'Arabe : ils ne font qu'apprendre à répéter les sons des mots censés avoir été prononcés « de la bouche même de Dieu », sons supposés répétés par l'ange Gabriel à Mahomet, puis sons théoriquement répétés à son tour par Mahomet. Les châtiments corporels y sont monnaie courante. 
Les écoles coraniques sont des centres d'endoctrinement par rabâchage et non des écoles au sens occidental du terme. Elles sont, avec les mosquées au sein desquelles on les trouve le plus souvent, les principaux foyers de propagation de l'islam.

7. Qu'est-ce que l' « islamisme » ?
On peut indifféremment parler de « religion musulmane », de « religion mahométane », d' « islam » ou d' « islamisme ». Ces dénominations sont strictement synonymes. Il n'y a pas, comme on voudrait le laisser croire, de « bons musulmans » et de « méchants islamistes » : Il n'y a que, d'un côté, les musulmans à qui le droit laïque et démocratique ambiant interdit de mettre en application CERTAINS préceptes de l'islam et, de l'autre côté, les musulmans qui ont, s'arrogent ou tentent d'obtenir légalement, le droit d'appliquer TOUS les préceptes de ce MÊME islam. 
Le terme « islam » désigne à la fois la doctrine des musulmans et l'ensemble des territoires conquis par eux. L'islam a une vocation planétaire et doit s'imposer partout dans le monde. 
8. Qu'est-ce qu'un « bon musulman » ?
C'est un musulman qui applique toutes les prescriptions coraniques. Les « bons musulmans » sont donc les éléments les plus dangereux de l'islam. 
9. Qu'est-ce qu'une mosquée ?
C'est un endroit où les musulmans pratiquent leur rituel de démonstration publique et collective de soumission par prosternations, rituel improprement appelé « prière ». 
C'est dans les mosquées que les prédicateurs (imams) viennent prêcher, essentiellement lors de la grande prière du vendredi. Il faut insister sur le fait que la « prière » musulmane n'a rien de commun avec celle des juifs ou des chrétiens. La « prière » musulmane est une gymnastique corporelle de soumission devant « Allah-Dieu » et devant l'« Oumma », non une formulation de souhait ou une demande, sens occidental du terme « prière ». 
Pour concrétiser cette soumission totale à une entité « divine » et à ses coreligionnaires, le musulman se prosterne, face contre terre, en direction de la Mekke. Il faut cependant savoir que, du temps de Mahomet, les cinq « prières » se faisaient en direction de Jérusalem (Kotz pour les Arabes), ville « sainte » des trois religions « du livre » (la Bible dont Mahomet s'est inspiré).
C'est parce que les Juifs ont finalement refusé de le reconnaître comme prophète, malgré ses tentaives de séduction, que Mahomet à ordonné à ses adeptes, en représailles, de se tourner désormais en direction de la ka'ba de la Mekke et non plus en direction de Jérusalem.
Ce n'est qu'après la mort de Mahomet que le fétichisme de la pierre noire de la Mekke a petit à petit supplanté celui du « rocher » qui était jadis inclus dans le temple des Hébreux, rocher à présent inclus dans la mosquée dite d'« Omar » (ou « coupole du rocher »). 
Les imams ne sont pas des prêtres mais des « directeurs de prière » qui s'imposent d'eux mêmes : l'accession à la fonction d'imam est similaire à celle de chef de tribu, comme cela se passait chez les bédouins d'Arabie du temps de Mahomet, au VII siècle. Il n'y a pas de prêtres chez les musulmans sunnites (les plus nombreux). On ne trouve un clergé organisé que dans la branche chiite de l'islam. 
Selon les sectes et les régions, les chefs musulmans sont nommés « ayatollahs » ou « mollahs ». En Arabie Saoudite, les « docteurs de la foi » sont nommés « oulémas ». 
Parmi les imams et les mollahs, on trouve des propagandistes itinérants qui vont de mosquée en mosquée. Bon nombre d'agitateurs professionnels s'érigent en imams pour aller prêcher le « bon islam », autrement dit l'intolérance, la discrimination, le refus de l'intégration et la « guerre sainte » contre les non-musulmans et les « mauvais » musulmans. 
En Europe occidentale, les mosquées sont les principaux foyers de sédition et de recrutement pour le terrorisme islamique. Nombreuses sont celles qui sont financées par des capitaux plus que « douteux » (notamment wahhabites et salafistes). Ces mosquées devraient être fermées et rasées, d'autant que ces constructions ne font pas partie de notre patrimoine, déprécient les quartiers où elles s'enkystent et qu'il n'existe aucune réciprocité de la part des musulmans : il est interdit de construire une église ou une synagogue en Arabie Saoudite et dans les pays islamiques. 
10. Qu'est-ce que le « Djihad » ?
C'est la « guerre sainte » qui fut entamée dès les premières années de l'islam, sous la direction de Mahomet. Cette guerre est une guerre de conquête, non seulement militaire mais aussi politique et religieuse. D'abord limitée à l'Arabie et aux territoires environnants, elle est vite devenue planétaire. 
Les musulmans, qui prétendent servir la « vraie foi », veulent éliminer tous les « incroyants », « impies » et autres « idolâtres ». Au nom de Mahomet et de son coran, ils ambitionnent de faire régner l'obscurantisme musulman et la loi coranique dans le monde entier. Tel est le but ultime du « Djihad ». 
Depuis le VIIe siècle, le Djihad a fait des dizaines de millions de victimes. C'est une forme particulièrement insidieuse et sournoise de génocide fondé sur la discrimination religieuse. 
Le Djihad n'a rien d'une guerre « conventionnelle ». C'est d'abord un engagement personnel pour tous les « bons musulmans », et les actions terroristes commises au nom de l'islam, et de son coran, peuvent être le fait de très petits groupes, voire même d'individus agissant isolément (voir aussi la question n°19). La lutte contre le Djihad relève donc de l'anti-terrorisme bien plus que de la guerre au sens où nous l'entendons habituellement. Les armées occidentales « modernes » sont impuissantes contre ce type de conflit qui découle des antiques méthodes guerrières des bédouins arabes (razzias). 
Tous les musulmans qui se réclament du Djihad, ou qui prônent cette guerre odieuse, doivent être considérés, non comme des criminels de droit commun mais comme des criminels de guerre. Ils doivent être traités comme tels, en commençant par les dirigeants de l'Arabie Saoudite ainsi que les oulémas wahhabites et salafistes. 
11. Qu'est-ce qu'un « dhimmi » ?
Pour les musulmans, le « dhimmi » est un adepte d'une « religion du livre » (Bible) autre que l'islam. C'est donc un juif ou un chrétien. 
Dans un pays soumis à l'islam, les « dhimmis » sont supposés pouvoir continuer à pratiquer leur culte et à exercer une activité sociale mais à la condition de « payer tribu », autrement dit de se soumettre au racket organisé par les musulmans. Pour échapper à cette extorsion de fonds, ils doivent s'exiler ou se convertir à l'islam. Ceux qui n'acceptent pas la dhimmitude (c'est à dire la condition de dhimmi) sont mis à mort, tout comme les dhimmis soupçonnés de prosélytisme religieux ou de menées anti-islamiques. 
Les hommes et les femmes qui ne sont pas « gens du livre » (comme les athées, les bouddhistes, les hindouistes, les animistes, etc…), ne peuvent pas devenir dhimmis, il n'existe pour eux que deux alternatives : la conversion à l'islam ou la peine de mort.

12. Quels sont les « piliers » de l'islam ?
On nomme « piliers de l'islam » les obligations imposées à tous les musulmans. 
Ces piliers sont au nombre de cinq, plus un : 
- la shahada ou profession de foi : « J’atteste qu’il n’y a de dieu qu'Allah et que Mahomet est la prophète d'Allah » 
- les cinq prières quotidiennes 
- le jeune du ramadan 
- l'aumône 
- le pèlerinage à la Mekke 
la guerre sainte (ou Djihad)
Ce dernier pilier, non avoué et non comptabilisé officiellement, est dit « le pilier secret ».


13. Que sont les « maisons de l'islam » ?
Les « maisons de l'islam » sont : 
Dar el Sulh, la « maison de la trêve » 
Dar al Harb, la « maison de la guerre » 
Dar al Islam, la « maison de l'islam »

La « maison de la trêve » désigne les territoires où les musulmans doivent agir « avec réserve » pour ne pas trop attirer l'attention du pouvoir en place. 
La « maison de la guerre » concerne les pays où les musulmans se sentent assez forts pour engager une guerre ouverte contre la civilisation en place. 
La « maison de l'islam » regroupe les territoires conquis et soumis à l'islam. 
Les maisons connues sont la « maison de la guerre » et la « maison de l'islam ». Dar el soulh, la « maison de la trêve », est la « maison inavouée » ou « maison secrète », à l'instar du pilier caché.

14. Existe-t-il un « islam tolérant » ?
La notion de « tolérance », telle que nous l'entendons en Occident, est inexistante dans le « bon » islam. 
Il ne peut y avoir de tolérance dans une religion qui se fonde sur l'application d'un livre, le coran, et d'un modèle de comportement, la vie de Mahomet, qui sont tous deux des anthologies de l'intolérance, de la négation de l'humanisme et de l'incitation au crime. Il suffit de savoir lire et de n'être pas musulman pour s'en rendre compte par soi-même. 
Les musulmans qui peuvent apparaître comme « tolérants » appartiennent à la catégorie des « moutons passifs » ou à celle des agents d'infiltration qui jouent un double jeu. C'est notamment le cas, pour ceux qui sont chargés d'infiltrer la « maison de la trêve » (voir la question précédente). 
15. Le port d'un voile, ou de tout autre vêtement, est-il prescrit par le coran ?
Le coran ne parle du port du voile que pour les « femmes du prophète ». 
Mahomet était très jaloux et il avait voulu, sous prétexte de « révélations divines », soustraire ses femmes à la convoitise des autres hommes en leur imposant sur le visage le port d'un voile de type « rideau portatif ». On sait d'ailleurs que la plus jeune de ses épouses (Aïcha, épousée alors qu'elle n'avait que neuf ans tandis que Mahomet avait passé la cinquantaine) fut soupçonnée d'adultère et que Mahomet, selon son habitude, fit intervenir providentiellement une « révélation d'Allah » afin de mettre fin aux rumeurs qui circulaient à ce propos. 
Dans de nombreux pays musulmans, les femmes ne sont pas voilées. Chez les Touaregs, c'est l'homme qui dissimule ses traits, pas la femme. Dans les régions où le voile était porté, ce vêtement servait à se protéger contre les tempêtes de sable. Et nous savons que ces tempêtes sont plutôt rares en Europe occidentale, surtout dans les écoles. 
Le prétendu « voile islamique » n'est qu'un alibi pour maris jaloux, parents despotes et « grands frères » tyranniques, alibi qui peut se justifier pleinement en se basant sur la vie de Mahomet le « beau modèle ». C'est aussi une façon, pour les musulmans, d'afficher leur différence et de manifester leur mépris pour ceux et celles qui ne pensent pas et n'agissent pas comme eux. C'est une manifestation évidente de la discrimination sexiste des mahométans et de leur volonté de non intégration. 
On notera par ailleurs que le fait de se soustraire à un contrôle d'identité (par le refus d'ôter un voile, par exemple) est un délit pénal qui doit être réprimé comme tel. Il justifie l'arrestation immédiate, la mise en garde à vue et l'inculpation. En cas de récidive, des mesures administratives d'interdiction de séjour devraient être prises. 
Le prétendu « problème du voile » est un faux problème. C'est l'arbre qui cache la forêt. 
16. La Turquie a-t-elle sa place dans l'Europe ?
Sans la menace d'instauration d'une dictature qu'y fait planer l'armée en cas d'islamisation trop ostensible du pouvoir politique, la turquie deviendrait illico une république islamique. Tant que la Turquie sera majoritairement musulmane, la menace militaire sous-jacente sera nécessaire pour en assurer la stabilité. Une telle situation est incompatible avec les critères démocratiques et laïques de l'Union Européenne. 
La Turquie n'appartient d'ailleurs même pas au continent européen et ce seul fait, évident et incontournable, permet déjà de justifier valablement le rejet de sa candidature.
Il ne faut pas non plus négliger le fait que l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne serait une sorte de « cheval de Troie » pour les « bons » musulmans. Elle ferait passer la proportion de musulmans, en Europe occidentale, de moins de 10% à plus de 20% de la population globale. Et compte tenu des prévisions démographiques, leur importance numérique ne ferait que croître au cours des prochaines décennies. Très rapidement, les Turcs seraient majoritaires en Europe, alors même que leur rôle dans la construction Européenne ne fut jamais moteur. Les musulmans comptent d'ailleurs beaucoup sur la démographie pour s'imposer dans le monde. C'est en grande partie pour cette raison qu'ils tiennent tant à perpétuer les « coutumes » liées à la polygamie. 
17. Qu'est-ce que le wahhabisme et le salafisme ?
C'est l'une des formes parmi les plus pures de l'islam. Les wahhabites sont parmi les « meilleurs » musulmans. Le wahhabisme est né en Arabie au XVIIIe siècle et c'est la doctrine officielle de l'Arabie saoudite. La secte musulmane wahhabite finance de nombreuses « écoles » coraniques et mosquées, ainsi que de prétendus « centres culturels » qui ne sont rien d'autre que des foyers de propagande. On y recrute les futurs terroristes et on y organise la « guerre sainte ». La plupart des terroristes qui participèrent aux attentats du 11 septembre 2001 étaient des saoudiens wahhabites, comme leur leader Ussama ben Laden et ses principaux lieutenants. 
Le « salafisme » (salafyia) est une doctrine concurrente du wahhabisme. Elle est aussi dangereuse que la doctrine des Saoudiens et prône la guerre à outrance contre l'Occident. Le salafisme, né au XIXe siècle, est plus récent que le wahhabisme. Il se réclame des « pieux ancêtres » (salaf) pour revivifier un « islam en stagnation » face à un Occident dynamique et puissant. C'est surtout le nationaliste arabe Rachid Ridâ (mort en 1935) qui a propagé le salafisme dans le monde arabo-musulman. 
Rappelons qu'il n'existe pas un islam mais des islams, et que l'islam n'est en fait qu'un conglomérat de sectes et de sous-sectes dont le seul point commun est d'avoir le coran comme doctrine, Mahomet comme modèle ainsi que d'adhérer aux « piliers de l'islam » (voir question 12). L'islam n'est, en fait, rien de plus qu'une « méta secte » internationale dont les branches principales sont le « sunnisme » et le « chiisme ». Le nom de l'une des sectes, de la branche dite « ismaélienne », est associé aux nombreux meurtres commis par ses adeptes. C'est la secte « des Assassins » dont le chef était nommé « Vieux de la montagne ». Ussama Ben Laden semble s'être inspiré des méthodes d'organisation et d'action de cette secte.

18. Islam et idolâtrie. Qu'en est-il ?
Les musulmans se prétendent farouchement opposés à l'idolâtrie mais une part importante de leur culte repose sur une idôle préislamique, la « pierre noire » qui fait l'objet de l'adoration des pèlerins de la Mekke. Il s'agit d'un fétiche associé au culte des pierres et des astres qui avait cours en Arabie avant la fondation de l'islam par Mahomet. Les Arabes, comme tous les Sémites, adoraient d'abord le « rocher sacré » de Jérusalem (voir question N°9). Le culte des pierres, commun a presque tous les peuples dans les temps préhistoriques, ne survit plus qu'à Jérusalem et à la Mekke. 
De même, la couleur verte, honorée en tant que symbole de l'islam, est une forme de fétichisme. Il s'agit, en fait, de la couleur préférée de Mahomet. La véritable couleur de l'islam est le noir, couleur des ténèbres et de l'obscurantisme. C'est la couleur de la pierre de la Kaaba (et du drap qui recouvre l'édifice) ainsi que des vêtements portés par les ayatollahs et autres mollahs. Ce fut, de tous temps, la couleur favorite des zélateurs de la barbarie. Souvenons-nous des sinistres uniformes noirs de l'« ordre SS » d'Henrich Himmler et des chemises noires des fascistes de tous poils. 
L'un des symboles majeurs de l'islam n'est-il pas le croissant lunaire que l'on associera bien évidemment à la nuit et à l'absence de lumière ? 
Un autre symbole important (qui figure sur le drapeau de l'Arabie saoudite) est le sabre des conquérants arabes, ce « sabre du prophète » qui a fait tomber tant de têtes au nom d'Allah. On ne peut que sourire quand l'islam se prétend une « religion de paix et de tolérance » !

19. L'islam représente-t-il un danger pour l'Occident ?
Depuis le VIIe siècle de notre ère, l'islam n'a cessé de relancer sa « guerre sainte » (Djihad) contre tous ceux et toutes celles qui ne sont pas soumis aux lois iniques, archaïques et antidémocratiques inspirées par le coran. 
Depuis quelques décennies, l'Arabie saoudite et les émirats arabes se servent de leurs revenus pétroliers pour financer l'enseignement coranique et les mosquées afin de se créer un vivier où puiser des forces pour le Djihad. 
Cette nouvelle relance de la « guerre sainte » a ceci de particulier qu'elle bénéficie des énormes moyens financiers issus du pétrole et qu'elle peut en plus maintenant aisément s'étendre à l'ensemble de la planète par le fait des facilités de communication, ce qui n'était pas le cas autrefois. 
L'islam est d'autant plus dangereux que ses adeptes sont incités à s'engager personnellement dans le Djihad, soit à titre individuel, soit par le biais des innombrables sectes et sous-sectes qui constituent la nébuleuse islamique. De très petits groupes terroristes, agissant sans aucune concertation et disséminés un peu partout dans le monde, peuvent donc, en imitation de leur « beau modèle » Mahomet et conformément à son coran, engager la guerre et tuer ceux qu'ils considèrent comme les ennemis de l'islam, les « infidèles », c'est à dire essentiellement les Occidentaux.

20. Que faut-il faire ?
Il faut, tout d'abord, informer le plus largement possible les non-musulmans afin qu'ils sachent ce qui est écrit noir sur blanc dans le coran, afin qu'ils sachent ce que fut réellement la vie de Mahomet et afin qu'ils sachent en conséquence ce qu'est vraiment l'islam. Il faut ensuite interdire l'enseignement coranique et fermer les mosquées. Il ne restera plus qu'à interdire la vente et la diffusion du coran puis à déclarer l'islam hors la loi.
Vaste programme…
C'est un programme qui n'a pu être appliqué vis à vis d'une doctrine totalitaire similaire, le nazisme, qu'a l'issue d'une guerre mondiale sanglante ayant abouti à l'utilisation de la bombe atomique. 
De façon subsidiaire, il faut prendre des mesures répressives à l'encontre des musulmans qui refusent ostensiblement de s'intégrer ou qui prêchent la non intégration. Cela peut aller de la suppression progressive des avantages sociaux jusqu'à l'expulsion du territoire de l'Union Européenne (vers le pays musulman de leur choix, on restera humains !). 
Il faut, par ailleurs, faire juger – comme criminels de guerre et par des tribunaux militaires – toute personne se revendiquant du Djihad et prônant la « guerre sainte » contre l'Occident. 
Enfin, il faut traduire, à titre posthume, le dénommé Mahomet devant le tribunal de l'histoire et ce, afin de le faire condamner pour ses crimes. 
Toutes ces bonnes intentions se heurtent au fait que les pays musulmans tiennent l'Occident « par les couilles » avec le pétrole dont nous sommes stupidement devenus totalement dépendants. Il serait urgent de consacrer un maximum d'effort au développement de toutes les technologies, et elles sont nombreuses, qui peuvent permettre de s'affranchir rapidement des importations de pétrole. Par delà, ces technologies doivent nous permettre de priver de leurs revenus les vaniteux « roitelets du pétrole » afin de les remettre à leur juste place : dans le désert, sous la tente et au moyen-âge, comme Mahomet leur « beau modèle ».

Partager cet article
Repost0
16 mai 2017 2 16 /05 /mai /2017 22:32
“Il n'y a que ceux qui ont le pied sur la braise qui en ressentent la brûlure”, dit un proverbe arabe. Cette brûlure, des millions de femmes la ressentent quotidiennement en terre d'Islam. A l'occasion du festival Etonnants voyageurs, second volet de notre série d'entretiens avec des intellectuelles arabes qui ont choisi de se dresser contre l'obscurantisme : la psychanalyste Houria Abdelouahed, auteure de “Les Femmes du prophète”.

Psychanalyste franco-marocaine, Houria Abdelouahed est maître de conférence à l'université Paris-Diderot. Après un livre d'entretiens en 2015 avec le poète syrien Adonis (Violence et Islam), elle publie aujourd'hui Les Femmes du prophète, récit poétique et critique fondé sur une étude des textes théologiques. Elle définit le lien abusif entre croyances religieuses, organisation sociale et condition féminine.

Pourquoi vous êtes-vous intéressée aux femmes du prophète ?

Au début, ce qui m'intéressait, c'était la mystique, et notamment la pensée d'Ibn Arabi, philosophe, juriste, poète, né au XIIe siècle en Andalousie et mort en 1240 à Damas. Un homme qui a rendu hommage à ses deux professeurs, des femmes ! Et qui a dit : « Tout lieu qui n'accepte pas le féminin est stérile. » Ibn Arabi a notamment parlé de la subtilité de Balkis, reine de Saba, face au roi Salomon. A un moment donné, j'ai commencé à regarder comment le texte coranique parlait des femmes. J'ai désiré en savoir davantage et me suis mise à lire Tabari, historien et exégète du Coran. J'ai trouvé sa pensée très problématique du point du vue du féminin. Par ailleurs, à cette époque, mon travail clinique a changé, je travaillais avec des femmes arabes, et j'avais l'impression d'une plainte interminable. Ces patientes m'interrogeaient sur le refoulé de mon histoire individuelle et l'histoire collective. Je réalisais qu'Aischa, la femme-enfant du Prophète, pouvait être n'importe quelle petite fille donnée trop tôt en mariage.

Vous voulez dire qu'il y a une continuité sociale dans la culture musulmane, fondée sur la théologie ?

Absolument. Aujourd'hui, lorsqu'une femme réclame l'héritage de son père, le juge ne se fonde pas sur le texte du mystique Ibn Arabi — « La féminité c'est ce qui circule dans le monde » —, mais sur le texte théologique : le garçon a deux fois la part de la fille. Beaucoup de femmes dans les pays musulmans travaillent désormais, nourrissent leur famille, des grandes sœurs élèvent leurs petits frères, et bien qu'ayant ce rôle symbolique et matériel de mère de famille, au moment de l'héritage, elles n'auront que la moitié de la part du frère qu'elles ont élevé, en fonction de lois d'il y a quinze siècles. Dans ces textes, on lit que lorsque Oum Salama, une épouse du prophète, voulut faire la guerre pour avoir les mêmes droits que l'homme, ce cher ange Gabriel vint lui dire, que non, Dieu en avait décidé autrement. Gabriel était toujours là pour dire aux femmes de se soumettre. Quand Mahomet voulait la femme de son fils adoptif, Gabriel rendait la chose licite. Quand il voulait une petite fille, Gabriel rendait la chose licite. Et ainsi de suite. Gabriel était pour l'asservissement des femmes. La soumission de la femme était exigée par le ciel. 

Pourquoi n'y a t-il pas eu de relecture des textes ?

La culture arabo-musulmane n'est pas réductible à la théologie. Nous avons eu Averroes, Avicène, Ibn Arabi, Hallaj, Sohrawardi, Râzî. Nous avons un texte mystique, philosophique, poétique, mais c'est le texte théologique qui a triomphé et qui fait loi. Avec l’histoire de Zaïnab, beauté foudroyante que le prophète a voulue, bien qu'épouse de son fils adoptif, deux versets ont été révélés. Le premier demande aux femmes du Prophète de ne pas s’exposer dans l’espace public comme les autres femmes. Le second évoque le hijâb (le voile) pour les femmes du prophète. Aujourd'hui, le verset cité régulièrement demande aux croyantes de voiler leur jayb, leur fente. Mais cela peut être la fente sexuelle ou fessière ou l’espace entre les seins. Tabari et autres commentateurs du texte ont fait dans la surenchère, parlant des mains, des pieds, affirmant qu’il faut voiler le corps entier. 

Donc, ça vient très tôt ?

Oui, très tôt, et ce qui m'a vraiment interrogée, et mis très mal pendant longtemps, c'est cette incompréhension : comment des interprètes, commentateurs, historiens du texte, aujourd'hui encore, n'avaient-ils fait que répéter, presque à la lettre, les commentaires d'antan ? Pour faire mon livre, j'avais énormément d'ouvrages étalés devant moi, j'allais d'une version à l'autre, et je vous assure qu'il n'y avait aucune différence entre le texte du IIe siècle de l'Hégire ( VIIIe-IXe siècle) et celui d'aujourd'hui. Je ne comprenais pas comment ces hagiographes avaient réussi à imposer le silence de la pensée. 

Et vous comprenez aujourd'hui ?

J'aimerais comprendre. Du moment qu'il s'agit des femmes du prophète, le prophète étant lui-même le sacré et l'au-delà du sacré, elles sont devenues objet sacré. Aucun questionnement n'a été possible. Et ne reste possible. Sauf par des gens subversifs, transgressifs. Alors on peut penser que face à l'étrangeté du sexe féminin, l'homme s'est senti angoissé et réprimant la femme, il s'est accordé trop de privilèges.  Et comme c'est sacré, il n'y a aucune remise en question possible, mais une volonté farouche de domination qui appelle les forces du ciel contre la femme.

L'islam est-il vraiment différent des autres monothéismes en ce qui concerne les femmes ?

Toutes les religions monothéistes ont essayé de dompter le sexe féminin. Si l'on prend le christianisme, cela ne s'est pas passé du vivant de Jésus qui lavait les pieds de Marie-Madeleine la pécheresse, et qui était l'exemple de la tolérance même, mais voyez ce que les Pères de l'Eglise ont ensuite fait de la femme ! On retombe toujours sur les mêmes clichés, les mêmes règles. Le monothéisme a été une catastrophe pour la femme. Il faudrait étudier les civilisations antérieures, sumérienne, babylonienne, égyptienne, sur cette question, ce qui a été très peu fait. 

Comment l'islam considère-t-il ce qui l'a précédé ?

C'est la « jahiliya », le temps de l'ignorance. Et c'est catastrophique. L'islam s'est vu, s'est dit, s'est exprimé comme le début de la civilisation. On efface la Mésopotamie, Babylone, les Mèdes, les Grecs, les Byzantins, les Egyptiens, c'est la négation même de l'altérité. On sait pourtant que dans le Coran, énormément de termes ne sont pas arabes, et même cela, on ne peut pas le dire. Il y a eu négation non seulement des civilisations d'avant l'islam mais aussi des civilisations existantes en même temps que l'islam, car en Arabie, les juifs et les chrétiens étaient en nombre. Il y a donc un vrai problème avec l'altérité.

La condition des femmes a tout de même beaucoup fluctué selon les époques et les pays ? 

Nous avons vraiment avancé avec la Nahda, la renaissance, à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Quand vous regardez les films égyptiens, vous découvrez une vraie émancipation. L'Egypte était un phare, mais il y avait aussi l'Irak, la Syrie et le Liban. J'ai connu un Maroc beaucoup plus éclairé que celui d'aujourd'hui, je pouvais aller au cinéma avec des amis garçons. Cela est devenu difficile pour les filles aujourd'hui. L'Arabie Saoudite finance tous les mouvements d'islamisation. Je me souviens que, à Tanger, j'allais à des cours financés par les wahhabites, les filles étaient invitées à porter le voile, les imams dans les mosquées ne parlaient que des péchés des filles pas voilées. L'Arabie Saoudite a mis le paquet, une foule a suivi. 

Pourquoi ? 

Je crois que le fond religieux, malgré le début de renaissance, était resté intact. Quand la religion n'est pas une question individuelle, mais folie de masse, elle représente un véritable danger, qui interroge toutes les disciplines, de l'anthropologie à la psychanalyse. Comment se fait-il qu'un discours insensé triomphe ? Et comment peut-on en venir à parler de féminisme islamique ? Féministe et musulmane, je veux bien : qu'une femme n'ait pas envie d'ébranler toutes les assises identitaires, je peux comprendre. Mais féministe et islamique, je n'y crois pas. Certains versets se prêtent à interprétations, pas d'autres. Lorsqu'un verset dit : « Battez-les si elles continuent à être insoumises », qu'on le veuille ou non, le verbe battre, ne se prête pas à de multiples interprétations. Et lorsque Tabari interprète le verset « Battez-les », il écrit que l'homme peut posséder la femme sans lui adresser la parole. Donc, il peut la violer.

Encore faut-il le connaître. Quand on grandit dans un pays arabe, connaît-on ces textes et l'histoire de toutes les femmes du prophète ?

Non, on connaît seulement Khadija, parce qu'elle est la première, l'épouse-mère, femme aimante et aimée, Hafsa parce qu'elle est la gardienne du Coran, et Aisha parce qu'elle est appelée la mémoire des musulmans. Mais les musulmans ne connaissent pas tous ces hadith (1) qui concernent la sexualité, comme ils méconnaissent les paroles d'Aisha sur les choses du sexe. Il faut être théologien pour les connaître, ou très curieux. Le problème dans les pays musulmans, c'est que vous avez de grands intellectuels qui, après avoir lu Kant, Hegel, Freud, Lacan ou Lévi-Strauss, ne vont pas se pencher sur ces textes qui ne témoignent d'aucun travail de pensée, du coup ils ne connaissent pas l'islam. Ou bien vous avez des imams qui lisent ces textes, mais ignorent Kant, Hegel, etc, et restent comme s'ils vivaient dans les anciennes époques. Il faut ajouter que la plupart des musulmans cultivés ne connaissent pas ces textes, ne savent pas que le prophète pouvait ordonner la décapitation d'un homme et prendre sa fille en épouse le jour même. Ils peuvent me dire que ce que je raconte dans ce livre n'a pas existé. C'est pour cela que je cite mes sources. Il suffit de lire ces textes.

Que se passerait-il si ces histoires étaient davantage connues ?

Ce serait un choc, certainement. Dans la transmission de l'histoire de Safiya — elle est devenue femme du prophète le jour même où son père, chef d'une tribu juive, et son mari, ont été décapités —, ce qui est bouleversant, c'est que le texte dit : « Elle ne parlait pas », sans jamais interroger ce mutisme, sa dimension mélancolique. Même si on n'est pas psychanalyste, si l'on s'en tient aux informations factuelles des historiens, on constate que Safiya n'a pas transmis de hadiths. Cela veut dire que même convertie, même mariée au prophète et donc mère des croyantes, sa parole n'était pas fiable, parce que juive. Les paroles d'Aisha, de Hasna, sont transmises, pas celles de Safiya. C'est une conception fermée et narcissique. Il n'y a pas d'ouverture possible. 

Comment en sortir ?

Il faut contribuer à faire connaître cette partie sombre de l'Histoire qui n'est pas très connue et qui nécessite une pensée. Il manque cruellement un travail d'historien, car nos références restent Tabari et Ibn Kathir, des auteurs des premiers siècles de l'hégire qui confondent Histoire et légende. Les Chroniques de Tabari nous apprennent que la religion musulmane s'est imposée par la force et la violence, mais nous n'en faisons rien. Car il n'y a pas de pensée sans liberté d'expression. Pour détisser le linceul, donner des subjectivités, il faut le droit à la parole singulière, il faut la démocratie et la laïcité. L'Occident a énormément gagné avec la laïcité ; tant que nous ne serons pas laïcs, nous continuerons à souffrir. Cela ne signifie pas l'abolition de la religion. Mais que chacun puisse être avec sa croyance sans l'imposer à l'autre.

Partager cet article
Repost0
30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 22:24
Si Mahomet a existé, il est né à Pétra et non à La Mecque

 

Où se sont déroulés les débuts de l’islam? Quelles traces historiques, littéraires et archéologiques possède-t-on? Sous quelle forme les premiers corans existaient-ils? Comment LE Coran s’est-il cristallisé? Les recherches se développent sur tous ces sujets, et tendent à montrer une réalité tout autre que celle des textes religieux. Entretien avec Alain Jean-Mairet, rédacteur et traducteur indépendant, intéressé très tôt par l’islam et le Coran. Entre 2004 et 2008, il a créé et animé un site passionnant contre cette religion qui s’implante dans nos sociétés. Il suit toujours cette thématique… de plus en plus convaincu que les textes fondateurs de l’islam ne sont que des fables.

 

- Y a-t-il beaucoup d’historiens qui ne croient pas à ce que vous appelez «la fable de Mahomet»?

GibsonAucun historien, même musulman, n’y a cru sans réserve, mais presque tous s’en sont servis, car il n’y a rien d’autre. On trouve des masses de récits, mais rien de concret pour les vérifier. Très peu de chercheurs concluent que tout est faux. Mais l’étude scientifique du matériel musulman est encore toute jeune. Elle date des orientalistes du XIXe siècle. Et aujourd’hui, un historien canadien, Dan Gibson (photo), montre que la part de fable est certainement bien supérieure à la part de vérité historique.

- Qui régnait dans la région au début de l’islam?

A ce sujet, Dan Gibson rappelle qu’à partir de 300 av. J.-C., les Nabatéens avaient créé un petit empire admirable. Ils faisaient notamment le commerce de l’encens, entre le Yémen, où il était produit, et le nord de l’Arabie. Pour éviter les étapes traditionnelles et leurs taxes, ils ont disséminé dans le désert des systèmes de captation des eaux et des bassins souterrains, cachés. Ils ont aussi mis au point des systèmes ingénieux et originaux pour calculer la latitude et la longitude. Ils étaient nomades, mais pour optimiser la vente de leur cargaison au nord, certains sont restés sur place et ont bâti des entrepôts, protégés. Ils veillaient ainsi à maintenir une forte demande. L’encens était très prisé dans tout l’empire romain. C’était aussi un médicament.

La logistique des Nabatéens leur permettait d’obtenir d’excellents résultats, ils sont devenus les rois du désert. Ils ont alors bâti une ville restée légendaire: Pétra, aujourd’hui en Jordanie. Avec un excellent système d’irrigation, des jardins, des vignes, des troupeaux, et beaucoup de gens, sans doute 20.000 habitants. Certains disent jusqu’à 40.000. C’était aussi un important centre de pèlerinage, païen.

- Mais quel lien entre les Nabatéens et l’islam?

Eh bien, bizarrement, dans la masse de récits musulmans connus, il n’est jamais question de Pétra, pourtant si célèbre. L’islam serait né à La Mecque, un carrefour des routes de caravanes. Mais à l’époque, La Mecque n’existait pour ainsi dire pas. Les premiers vestiges archéologiques et sa simple mention sur une carte géographique datent de 900. D’autre part, les descriptions de La Mecque dans la tradition sont emplies d’incohérences. Les indications géologiques, géographiques et archéologiques ne correspondent pas à la réalité de La Mecque, mais, et c’est la découverte extraordinaire de Gibson, tout cela «colle» parfaitement à Pétra!

- Comment le démontre-t-il?

Outre les éléments de preuve littéraires et historiques, Gibson a découvert que jusqu’en 725, toutes les mosquées omeyyades dont on retrouve des vestiges clairs pointaient vers Pétra. Puis elles ont pointé dans plusieurs directions: Pétra, La Mecque et une direction parallèle à la ligne Pétra–La Mecque. Celles des Abbassides, à partir de 750, visaient toutes La Mecque. Et la qibla était définitivement fixée à La Mecque dès le IXe siècle. Gibson pense que la première Kaaba et sa pierre noire étaient à Pétra. Cette ville a hélas dû être abandonnée successivement à la suite de séismes (en 363, 419, 551 et 747). Il estime que le sanctuaire peut avoir été déménagé à la fin du VIIe siècle, période à laquelle nous sommes censés savoir que la Kaaba de La Mecque aurait été détruite puis reconstruite.

- Qu’était Médine au temps de l’existence supposée du prophète?

Yatrib (Médine), pour autant qu’on puisse le savoir, était une simple oasis, pas un grand centre.

Des juifs y vivaient-ils par milliers comme en témoigne le Coran ?

Ce n’est qu’une fable. Ils sont censés avoir pris une pâtée terrible, mais on n’en a aucune trace. Selon la Sira, il y avait là trois grandes tribus juives, dont deux auraient été chassées et la troisième exterminée par les musulmans. Or, on n’a aucune chronique, aucune correspondance, aucune note, rien. Les juifs n’auraient pas ignoré des choses pareilles!

- L’existence de Mahomet lui-même pourrait-elle être une invention?

On n’en a aucune trace datant de l’époque des faits jusqu’à deux ans après sa mort supposée. Il semble que personne, alors, n’ait parlé de lui. Dans le Coran, il n’y a que quatre mentions de ce nom. Et ce pourraient être des personnes différentes ou un simple titre. Mohamad signifie «digne d’éloge».

La première pièce de monnaie portant ce nom date de 685 – les Arabes ont même utilisé des monnaies portant une croix chrétienne pendant des décennies. S’il a existé, il est sans doute né à Pétra. Mais on ne voit guère pourquoi on n’en aurait aucune trace. Il me semble donc plausible que ce personnage soit une sorte d’ami imaginaire des Arabes de l’époque.

Le Coran ou les corans, de quand datent-ils?

Petra3Les premiers sont de la fin du VIIe siècle. Il y a des fragments plus anciens, mais disparates, qui ne forment pas un livre. Il y a notamment les manuscrits de Sanaa, dont la teneur est encore incertaine.
Comment se serait-il constitué?

La doxa musulmane nous dit que le troisième calife, Othman, en a fait une recension définitive en 656, avec quatre à sept copies, et a détruit le reste du matériel. On connaît aujourd’hui une demi-douzaine de corans présentés comme l’authentique Coran d’Othman, notamment au Caire, à Istanbul, à Tachkent. Mais ce sont des faux – même les paléographes musulmans admettent qu’ils ne datent pas d’Othman. Tout indique que lors des premières conquêtes arabes, il n’y avait pas de Coran écrit. Les premières versions complètes n’apparaissent qu’aux VIIIe et surtout IXe siècle, sous les Abbassides. Selon toute probabilité, il s’agit d’un agglomérat de textes épars, rassemblés et adaptés pour convenir à ce que les dirigeants de l’époque souhaitaient faire savoir.

Et les hadiths?

Les grandes collections de hadiths datent de 200 à 300 ans, voire plus, après les faits qu’ils décrivent. Et plus le temps passait, plus ils étaient précis et meilleurs étaient leurs isnads, leurs chaînes de transmission. Ce qui est extrêmement suspect. Leur grande variété permet aux écoles juridiques de l’islam de cimenter leurs différences. Tout le monde admet qu’une partie a été inventée. Les principaux auteurs des collections, Bukhari et Muslim, avancent même n’avoir jugé valables que quelques pour cent des anecdotes collectées. Ce sont simplement des fables, basées sur le Coran et qui reflètent les luttes d’influence de diverses époques.

Peut-on croire la première biographie de Mahomet, la Sira?

On doit aussi la Sira aux Abbassides. L’auteur, Ibn Ishaq, aurait été mandaté par Al-Mansûr dans les années 750-760. Le Coran existait déjà en partie, et quand on lit les deux, on a vite l’impression que la Sira est là pour expliquer le Coran, pour lui donner un sens précis. La Sira est un livre de contes… et de comptes – elle est pleine de listes de noms: des gens qui côtoyaient le prophète, qui l’ont cru, l’ont aidé, ont participé aux expéditions. Et ceux qui portaient ces noms à l’époque d’Ibn Ishaq en tiraient du prestige, de l’influence politique, voire des droits monnayables. Tout cela passionnait les lettrés et les puissants. Mais au fond, je pense que ce qui a fait l’attrait de cette nouvelle religion pour les gens, c’était le retour à un monothéisme pur, unitaire, contre les dogmes de l’époque, notamment trinitaires, liés à des empires sur le déclin. C’est à ces grandes idées que l’islam a dû son succès initial, et ses textes dits fondateurs ont simplement servi à organiser et entériner le résultat de cette évolution.
Qur’anic Geography. A survey and evaluation of the geographical references in the Qur’an with suggested solutions for various problems and issues. Independent Scholars Press, Canada, 2011.

Mireille Vallette

Partager cet article
Repost0
28 avril 2017 5 28 /04 /avril /2017 18:18

La Mecque n’existait pas du temps de Mahomet !

24-kaabaLa création [du] sanctuaire [de La Mecque], comme tout mensonge, présente des failles structurelles dans lesquelles peut s’engouffrer la recherche de la vérité, même quatorze siècles plus tard : tout d’abord, le choix d’un lieu désertique, aride, sans végétation pour les troupeaux, sans terres cultivables, sans gibier, empêche de considérer raisonnablement qu’une ville ait pu y être fondée depuis des temps immémoriaux, et surtout y prospérer.
Et surtout, le site retenu pour la construction de ce sanctuaire est en fait une cuvette étranglée, entourée de collines et montagnes. Aussi, lorsque surviennent des pluies importantes, le ruissellement des montagnes se révèle très problématique. Et en cas de pluies diluviennes, comme il en arrive de temps en temps, le site est alors soudainement inondé, voire ravagé par des torrents d’eau et de boue.
Les chroniques des premiers siècles de l’islam rendent compte d’inondations en 699, 703, 738, 800, 817, 823, 840, 855, 867, 876 et 892. En 960, une caravane de pèlerins d’Egypte fut même engloutie dans ces torrents alors qu’elle s’en approchait !
Nous avons d’ailleurs vu précédemment comment la Kaaba faillit être détruite par une de ces catastrophes, en 1620. Elle dut être partiellement reconstruite et renforcée par le sultan Mourad. Et jusque récemment, avant que les Saoudiens ne finissent par traiter plus ou moins efficacement le problème, le cube était encore régulièrement inondé. Le reste de la ville de La Mecque, qui s’est construite depuis autour, continue d’ailleurs de l’être de temps à autre.
Il semble donc inimaginable qu’un tel sanctuaire ait pu ainsi traverser les siècles depuis Abraham [né environ 1800 ans avant Jésus-Christ] dans ces conditions. Et encore moins la cité commerçante prospère de La Mecque, qu’on dit s’y être développée.
D’ailleurs, on ne trouve avant la fin du 7e siècle aucune mention de cette ville, de son sanctuaire ancien, de son commerce, de ses pèlerinages qui auraient dû la nourrir [La Mecque ne se situait pas sur la route de l’encens, et encore moins au croisement de routes commerciales majeures].
carte_ArabieElle n’est signalée par aucun chroniqueur, aucun géographe, aucun témoignage. Elle n’est même pas citée dans la fameuse charte de Médine, le document le plus ancien revendiqué par l’islam. Un comble !
Et de plus, elle se situe à l’écart des itinéraires caravaniers d’alors, abondamment documentés. Tout le contraire par exemple de Yathrib [Médine], signalée par les historiens, et où l’on a trouvé des vestiges archéologiques que l’on serait bien en peine de déterrer autour de la Kaaba, alors même que les Saoudiens en bouleversent aujourd’hui le sous-sol dans des travaux titanesques.
Les graffitis dits « islamiques » du 7e siècle retrouvés en Arabie Saoudite ne mentionnent nullement cette ville ni son sanctuaire. Et d’ailleurs, les critiques contemporains des débuts de l’islam ne se sont pas privés de souligner ces absurdités : Jean de Damas pointait justement qu’il était impossible de trouver dans les environs de La Mecque le moindre bois nécessaire au sacrifice d’Abraham.
Le Coran lui-même décrit les habitants de La Mecque, les « polythéistes » auxquels s’adressent les prêches de Mahomet (du moins les personnes que le discours musulman veut décrire ainsi), comme des agriculteurs et des pêcheurs ! Ils cultivent le blé, les dattes, l’olivier, la vigne, les grenades. Ils mènent aux pâturages leurs troupeaux de chèvres, de moutons, de vaches et de chameaux. Ils naviguent en mer sur leurs bateaux à voile, et mangent des poissons et coquillages fraîchement pêchés. Comment imaginer cela au beau milieu de la région désertique et montagneuse de La Mecque ?
[La Mecque fut en réalité construite de toutes pièces par le Calife Muawiya (règne : 661 à 680) pour les besoins de sa propagande politico-religieuse, plus de 40 ans après la mort du général Mahomet – rebaptisé « Prophète » pour l’occasion !]
Partager cet article
Repost0
26 avril 2017 3 26 /04 /avril /2017 18:37

Les Sept Dormants d’Éphèse et les "Ahl al-Kahf"


Amélie Neuve-Eglise 

 

Les Sept Dormants d’Éphèse et les "Ahl al-Kahf"


Amélie Neuve-Eglise 

 

Les Sept Dormants d’Ephèse de la tradition chrétienne ou les Ahl al-Kahf (ou Ashâb al-Kahf ; signifiant les "Gens de la caverne") de l’islam sont les protagonistes d’une même histoire - à quelques détails près - évoquant le périple de jeunes hommes contraints de se réfugier dans une caverne afin de fuir des persécutions religieuses et qui, après avoir sombré dans un profond sommeil, ne se réveillèrent que plusieurs centaines d’années après. Ils sont considérés comme des saints dans les deux religions et ont fait l’objet de cultes variés. La multiplication des sanctuaires leur étant dédiés en Orient et en Occident, des premiers siècles de l’ère chrétienne au XVIIIe siècle, souligne l’importance d’une tradition quelque peu oubliée en Occident mais qui est néanmoins demeurée très présente dans la conscience religieuse de nombreux pays musulmans jusqu’à nos jours. En outre, la "redécouverte" de certains lieux de culte tels que la chapelle des Sept-Saints située dans les Côtes d’Armor a fourni le prétexte à l’organisation de nouvelles rencontres islamo-chrétiennes autour d’éléments communs à ces deux religions.

Les "Sept Dormants d’Ephèse" selon la tradition chrétienne

Les premières traces de l’histoire des Sept Dormants ont été retrouvées dans des manuscrits syriaques anciens datant du Ve et VIe siècles, ainsi que dans un récit de l’homme d’Etat et historien byzantin du Xe siècle Syméon Métaphraste. En Occident, les éléments majeurs de cette histoire figurent dans les écrits de Grégoire de Tours [1](VIe siècle), Paul Diacre, moine bénédictin d’origine lombarde du VIIIe siècle, ainsi que dans la célèbre Légende dorée de Jacques de Voragine relatant le martyr de nombreux saints et saintes chrétiens à l’époque romaine.

L’histoire se déroule à l’époque des persécutions contre les chrétiens lancées par l’empereur romain Dèce, au milieu du IIIe siècle. Refusant d’abjurer leur foi, sept jeunes hommes chrétiens ayant de hautes charges dans l’empire cèdent l’ensemble de leurs biens aux pauvres et partent se réfugier dans une grotte située sur le mont Célion. [2] Ils tombent alors dans un profond sommeil durant lequel les soldats de l’empereur découvrent leur lieu de refuge et décident de les y emmurer vivants. Peu après, un chrétien vint graver à l’extérieur l’histoire et le nom des sept martyrs. Ils ne se réveillent que plusieurs centaines d’années plus tard [3], durant le règne de Théodose Ier (379-395) [4], lorsque le propriétaire des terres descelle l’entrée de la grotte dans le but de la transformer en abri pour le bétail et y découvre les sept dormants. [5] Ces derniers ont conservé l’éclat de leur jeunesse et imaginent n’avoir dormi qu’une nuit. L’un deux retourne à Ephèse pour y chercher de la nourriture et découvre avec stupeur la présence d’églises resplendissantes, ainsi que les visages étonnés des commerçants lorsqu’il leur présente ses pièces de monnaie à l’effigie de Dèce. Alerté par la nouvelle, l’évêque accompagné de l’empereur et de l’impératrice se rendent à la caverne pour constater le miracle. Après avoir raconté leur histoire à l’évêque, ils se rendorment aussitôt au sein de la caverne où ils sont inhumés. Selon d’autres versions, ils parcoururent ensuite de nombreuses contrées pour répandre le miracle de la résurrection de la chair - qui était nié par certains hérétiques de l’époque -, avant de revenir à la grotte et de se replonger dans un sommeil éternel. Une église fut par la suite édifiée au dessus de la caverne, et leur culte se répandit dans l’ensemble du Moyen Orient durant les siècles suivants.

Ahl al-Kahf, miniature turque du XVIe siècle

Les Sept Dormants ont été présentés par la tradition chrétienne comme les "Sept Saints dormants Maximien, Malchus, Marcien, Denis, Jean, Sérapion et Constantin" et parfois comme des frères issus d’une noble famille. Ils furent l’objet de dévotions diverses à partir du VIe siècle. Le recours à la protection des Sept Dormants était également une pratique courante au Moyen Age en Europe, et fut reprise par le protestantisme des origines. Elle attira aussi l’attention de certains grands auteurs romantiques, et est notamment évoquée dans un poème de Goethe. Enfin, les Sept Dormants ont figuré sur différents calendriers dont celui des Grecs, des Latins, des Russes ou encore des Abyssins. Ils étaient auparavant commémorés le 27 juillet dans l’Eglise latine, et sont désormais célébrés, selon le calendrier byzantin, le 4 août (jour supposé de leur emmurement) et le 22 octobre (jour de leur réveil). 
Dans leur refus inconditionnel d’abjurer leur foi, les Sept Dormants figurent aux côtés des nombreux martyrs chrétiens des premiers siècles ayant défendu leur foi au prix de leur vie. Cependant, le fait qu’ils furent également les témoins de leur propre "résurrection" a contribué à conférer une portée extraordinaire à leur histoire. Ils figurent ainsi au plus haut rang des témoins de l’amour éternel divin, pour s’être abandonnés à Dieu et avoir été l’objet de sa miséricorde.

Les "Gens de la Caverne" dans l’islam

Il existe un récit similaire dans la sourate XVIII du Coran intitulée Al-Kahf (La Caverne) [6]
, qui évoque l’histoire des "Gens de la Caverne" également surnommés les "Gens de la Tablette" (Ashâb al-Raqîm). Cette sourate aurait été révélée au Prophète Mohammad à la suite du défi lancé par les Juifs de Médine de leur raconter cette histoire qui n’était, selon les sources historiques, pas connue par les Arabes de l’époque. Après avoir entendu la sourate, les Juifs confirmèrent que l’histoire correspondait avec celle qui leur avait été rapportée.

Les éléments majeurs de l’histoire telle qu’elle figure dans le Coran correspondent avec la version qui fut diffusée dans le monde chrétien. Cependant, un verset évoque que le nombre des dormants est connu seulement de Dieu et de "quelques personnes". Le nombre de sept n’est donc ici pas évoqué ni confirmé. En outre, il est plusieurs fois fait mention d’un chien ayant accompagné les sept jeunes gens. Ce dernier, qui fut par la suite baptisé "Qitmir" par la tradition, est considéré comme l’un des quatre animaux à avoir eu une place au paradis. Enfin, le Coran évoque avec précision que les jeunes gens seraient restés endormis près de 309 ans lunaires correspondant à 300 années solaires. [7] La sourate suggère également le caractère extraordinaire et la dimension profondément spirituelle et métaphysique du "signe" (ayat) que constitue leur expérience.

En islam, les "Gens de la Caverne" incarnent les croyants opprimés par une force politique les empêchant de vivre librement leur foi, décidant alors de s’exiler volontairement et de s’en remettre à Dieu. [8] Leur loyauté inébranlable aurait incité le Créateur à les sauver, soulignant la nécessité de se confier à Dieu même dans les cas les plus désespérés. Au-delà de leur religion "extérieure", les jeunes gens évoqués dans la sourate incarnent ici l’archétype du croyant parfait, ayant une confiance absolue en Dieu en toutes circonstances. [9] Dans la mystique musulmane, l’histoire des "Gens de la Caverne" revêt une portée symbolique particulièrement riche : ils représentent ainsi l’éternelle jeunesse de l’amour divin, ainsi que la fidélité de l’amant envers l’Aimé au-delà de toute temporalité. La caverne évoque également le motif de l’exil, et la nécessité de quitter le monde terrestre afin de "mourir à soi-même" pour accomplir ensuite une renaissance spirituelle. Elle symbolise aussi l’amour et la miséricorde éternels, gardant vivante toute personne se réfugiant en eux. [10] Enfin, le sommeil, qui implique l’"endormissement" des cinq sens extérieurs noyant traditionnellement la conscience dans le flot des préoccupations du monde matériel, est l’état par excellence permettant aux "sens intérieurs" et spirituels de chaque être de se réveiller et de manifester à la conscience profonde de l’homme certaines vérités spirituelles qu’il ne saurait percevoir à l’état éveillé.

Les Sept Dormants d’Ephèse, icône russe du XVe siècle

Le signification de certains éléments n’en demeure pas moins obscure, notamment le sens de l’expression "Gens de la Tablette" (Ahl al-Raqîm) désignant les dormants, l’importance accordée à leur chien, ou encore la raison du mystère entourant leur nombre seul connu de Dieu et de quelques élus - qui, dans la tradition mystique, seraient de hauts théosophes et mystiques ayant su dépasser l’aspect extérieur (zâhir) de la religion pour accéder à son sens vrai et profond (bâtin). [11] Les grands commentateurs du Coran tels que Tabarî, Ibn Kathîr ou encore Fakr al-Dîn Râzî se sont penchés sur la question, sans réussir pour autant à fournir de réponse définitive et étayée.

Au confluent de deux traditions

L’histoire des Sept Dormants a souvent été associée à la découverte d’anciennes catacombes chrétiennes qui sont momentanément devenues des lieux de pèlerinage. [12] Cependant, ce qui semble avoir été leur lieu de refuge réel ainsi que l’église que l’on y avait édifiée furent découverts à la fin des années 1920 sur le mont Pion, près du site d’Ephèse et de la ville de Selçuk. Les travaux d’excavation permirent également la découverte de plusieurs centaines d’anciennes tombes datant des Ve et VIe siècles, sur lesquelles figuraient de nombreuses inscriptions et prières dédiées au Sept Dormants où il apparaît que durant des siècles, de nombreux croyants ont souhaité être enterrés à leurs côtés afin d’être près d’eux lors de la Résurrection des morts. Selon la tradition chrétienne, ce lieu abriterait également la tombe ou des reliques de Sainte Marie Madeleine. Le mont Pion est ainsi devenu un lieu de pèlerinage pour chrétiens et musulmans, où ces derniers viennent aussi se recueillir au sein de la Maison de Marie, que nous aborderons dans un prochain article.

Le pardon des Sept Saints, lieu de pèlerinage islamo-chrétien

Le culte des Sept Dormants fut également répandu en Bretagne et plus particulièrement dans la région des Côtes d’Armor, par des moines et missionnaires grecs qui auraient parcouru l’Orient par la route de l’étain. Ayant un jour accosté en baie de Lannion, ils transformèrent le village de Stivel et son dolmen en un centre de christianisation et en lieu de culte des Sept Dormants martyrs. On construisit par la suite une chapelle leur étant dédiée au VIe siècle. [13] Selon l’orientaliste Louis Massignon, "cette appropriation d’un dolmen au culte chrétien doit remonter au début même de l’évangélisation, où les missionnaires, je pense, avaient admis qu’on continuât à vénérer ce dolmen, tombe de chefs païens bons et justes, précurseurs de la vérité chrétienne, en le dédiant à ces Sept Dormants d’Ephèse qui avaient précisément "parfait" leur foi chrétienne, en "mûrissant", emmurés dans leur tombe, leur résurrection". [14] Ce culte demeura très vivant au cours des siècles suivants, et grâce à l’attention que Louis Massignon porta à ce lieu après avoir été frappé, au cours de la cérémonie à laquelle il assista lui-même en 1953, par la ressemblance des paroles d’un ancien chant breton (gwerz) relatant l’histoire des Sept Dormants avec les versets de la sourate de la Caverne, il devint le lieu d’un pèlerinage communs aux musulmans et aux chrétiens. [15] Un an après et depuis lors, le "pardon des Sept Saints" est l’occasion d’une rencontre interreligieuse annuelle à Vieux Marché [16], durant laquelle après une messe célébrée à la chapelle, une cérémonie musulmane durant laquelle est psalmodiée la sourate 18 du Coran est organisée à la fontaine des Sept Saints. L’ensemble est ponctué par colloque rassemblant les représentants des trois religions monothéistes ainsi que des agnostiques, dans un esprit de dialogue et d’ouverture à l’autre.

La grotte des Dormants d’Ephèse sur le Mont Pion

On retrouve les traces d’un récit similaire à celui des Sept Dormants dans les traditions juive, indienne, germanique, chinoise, arabe… ainsi que dans la plupart des mythologies. Des sanctuaires leur étant dédiés ont également été érigés du Yémen à la Turquie, de la Syrie à la Scandinavie, et même jusqu’en Chine. [17]
Certains sont progressivement tombés dans l’oubli, alors que d’autres reçoivent encore la visite de pèlerins. Au Yémen, la tradition des "Gens de la Caverne" et leur invocation pour résoudre divers problèmes est particulièrement vivante. En Turquie, leur présence demeure très forte : leurs sept noms sont notamment récités par les enfants avant qu’ils ne s’endorment. Ils protégeraient également les hommes des morsures de chien. Leurs noms étaient également peints en lettres dorées sur les bateaux de la marine de guerre turque, leur invocation étant censée protéger des tempêtes en mer. [18]

Loin d’être une vieille légende tombée dans l’oubli, l’histoire des Sept Dormants d’Ephèse constitue une invitation universelle, comme l’atteste sa présence dans de nombreuses cultures et traditions spirituelles, à rejoindre ces jeunes croyants dans leur sommeil profond par rapport à ce monde pour s’ouvrir aux "sens intérieurs" et à la dimension spirituelle de l’homme. Ces "Dormants" constituent dans tous les cas un point de rencontre unique entre christianisme oriental, tradition celtique, catholicisme et islam que Salah Stétié a décrit comme de "très jeunes gens têtus guidés par l’étoile christique d’Orient, ensuite puissants dormeurs métaphysiques et, aussi bien, gens de la grotte coranique qui n’habitèrent l’envers nocturne du monde que pour mieux habiter, le jour venu, l’éternel pays de l’air". [19]

Bibliographie

 Bonnet, Jacques, Artémis d’Ephèse et la légende des sept dormants, Paul Geuthner, Paris, 1977. 
 Debarge, Louis, "La caverne des Sept Dormants - une légende chrétienne dans le Coran", Esprit et Vie, 12 novembre 1991. 
 De Ravignan, François, " Les Sept Dormants : lieu de rencontre abrahamique ", Horizons Maghrébins, n°20-21, 1993. 
 De Tours, Grégoire, Le livre des martyrs, Editions Paléo, Sources de l’Histoire de France, 2003. 
 De Voragine, Jacques, La Légende dorée, I et II, Seuil, Points Sagesses, 2004. 
 Hamidullah, Mohammad (trad.), Le Coran, Tawhid, 2001. 
 Jourdan, Francis, La tradition des sept dormants, Maisonneuve & Larose, Paris, 1983. 
 Leroux, Alain. Les Sept Dormants d’Ephèse et leur culte en Asie mineure, en Afrique du Nord et ... à Vieux Marché en Bretagne. Société d’archéologie et d’histoire du pays de Lorient, 1999.
 Massignon, Louis et Moubarac, Yoakim, "Le culte liturgique des VII Dormants Martyrs d’Ephèse (Ahl al-Kahf) : trait d’union Orient-Occident entre l’Islam et la Chrétienté " (1961), in Louis Massignon, Opera Minora, III, P.U.F, 1969. 
 Massignon, Louis. La crypte-dolmen des VII Saints Dormants d’Ephèse au Stiffel (Le Vieux Marché), Mémoire de la Société d’Emulation des Côtes du Nord, 1992. 
 Massignon, Louis, "Les fouilles archéologiques d’Ephèse et leur importance religieuse (pour la chrétienté et l’Islam)", Dar el-Salam, Le Caire, 1952.
Rozelet, Anne-Marie, "Massignon et les pèlerins des Sept Dormants à Vieux-Marché", in Louis Massignon et ses contemporains, Karthala, 1997. 
 Stétié, Salah, Les Sept Dormants au péril de la poésie, Leuvense Schrijversaktie, 1991.

Notes

[1Notamment dans De gloria martyryum, ouvrage consacré aux miracles de saints chrétiens. Grégoire de Tours y évoque également l’origine syriaque de l’histoire des Sept Dormants. La version rapportée par Grégoire de Tours proviendrait d’un sermon réalisé par Jacques de Sarug, évêque de Syrie au VIe siècle, qui fut par la suite traduite du syriaque au latin.

[2Cette histoire comporte de nombreuses versions différentes. Selon l’une d’entre elles l’empereur les aurait lui-même dépossédé de leurs charges et de leurs biens. Selon d’autres, ils étaient également accompagnés de leur chien lorsqu’ils se réfugièrent sur le mont Célion.

[3Selon les versions, ils auraient dormi 96 ans, 200 ans, ou encore 377 ans.

[4Selon d’autres versions, ils ne se réveillèrent que durant le règne de Théodose II, en 408 ou 447.

[5Sur ce point, les versions diffèrent également : selon certaines, l’entrée aurait été descellée par des maçons qui avaient besoin de pierres.

[6Des versets 9-26.

[7"Or, ils demeurèrent dans leur caverne trois cents ans et en ajoutèrent neuf (années)", Coran, 18:25.

[8"Quand les jeunes gens se furent réfugiés dans la caverne, ils dirent : "O notre Seigneur, donne-nous de Ta part une miséricorde ; et assure nous la droiture dans tout ce qui nous concerne". Alors Nous avons assourdi leurs oreilles, dans la caverne pendant de nombreuses années", Coran, 18:11-12.

[9"Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur ; et Nous leur avons accordé les plus grands moyens de se diriger (dans la bonne voie). Nous avons fortifié leurs cœurs lorsqu’ils s’étaient levés pour dire : "Notre Seigneur est le Seigneur des cieux et de la terre : jamais nous n’invoquerons de divinité en dehors de Lui, sans quoi, nous transgresserions dans nos paroles", Coran, 18:14-15.

[10En arabe, la miséricorde, "rahmat", a la même racine de "rahim", signifiant l’utérus. La caverne a donc parfois été associée à un ventre maternel ayant permis l’accomplissement de la résurrection et la "nouvelle naissance" des Dormants.

[11"On dira bientôt : "Ils étaient trois, leur chien quatrième." Et on dira, tirant sur l’invisible : "Cinq, leur chien sixième." Et on dira : "Sept, leur chien huitième." - Dis : "Mon Seigneur sait mieux leur nombre. Il n’en est que peu qui le savent", Coran, 18:22.

[12Durant les premières croisades, des os retrouvés dans des catacombes chrétiennes près d’Ephèse et supposés être les reliques des Sept Dormants ont été transportés dans la ville de Marseille et exposés dans l’Eglise de la Sainte Victoire.

[13Cette chapelle fut baptisée "la chapelle des Sept-Saints"

[14Louis Massignon, "La crypte-dolmen des VII Saints Dormants d’Ephèse au Stiffel", Extrait des Mémoires de la Société d’Emulation des Côtes-du-Nord, St Brieuc, 1958.

[15En découvrant le lieu, Louis Massignon avait formulé le commentaire suivant : "Retenons de cela ce qui parle à l’imagination : une caverne, surplombée d’un perron (grosse pierre) ; jumelée à une source où l’eau sort d’une pierre horizontale par "sept trous" disposés en triangle septénaire ; un pèlerin musulman a été bouleversé d’y reconnaître le "triangle septénaire" des sept trous où l’eau destinée à Sétif sort d’une pierre verticale à Ra’s el Mâ, près de Guidjel (où sont les VII piliers fatimides des VII Dormants".

[16Cette rencontre se déroule chaque année au mois de juillet à Vieux-Marché près de Lannion, dans les Côtes-d’Armor, durant le week-end le plus proche de la Sainte Marie-Madeleine célébrée le 22 juillet.

[17Une mosquée leur est notamment dédiée à Kara-Khodja, à l’Est de la Chine, près de la ville de Tourfan.

[18Ceci était notamment dû à l’invention d’un verset "imaginaire" succédant aux versets 18 et 19 de la sourate de la Caverne évoquant le "bercement" des Dormants par le constant lever et coucher du soleil qui fut parfois assimilé à un "roulis" : "Tu aurais vu le soleil, quand il se lève, s’écarter de leur caverne vers la droite, et quand il se couche, passer à leur gauche, tandis qu’eux-mêmes sont là dans une partie spacieuse (de la caverne)... […]Et tu les aurais crus éveillés, alors qu’ils dorment. Et Nous les tournons sur le côté droit et sur le côté gauche […]", Coran, 18:18-19.

[19Stétié, Salah, Les Sept Dormants au péril de la poésie, Leuvense Schrijversaktie, 1991.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Mahomet
  • : Une série d'articles relatifs à Mahomet et l'Islam. Des informations qui nous sont le plus souvent cachées. "Mahomet" est utilisé pour désigner Mohamed, par commodité de langage. Ce n'est pas un manque de respect. Il vient du turc "Mehemet". Le but est de faire connaître un certain nombre de textes authentiques sur les paroles et les actes du prophète de l'Islam, et de publier certains articles, qu'ils soient de moi même ou empruntés à d'autres, pour éclairer les lecteurs sur la réalité de l'Islam. N'hésitez pas à me faire connaître votre opinion sur le sujet. C'est un lieu de partage et de débat. Les insultes et les menaces ne sont pas les bienvenues.
  • Contact

Recherche

Liens