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Voici un éxtrait du livre “Des hérésies” écrit par St Jean Damascène, considéré comme un des pères de l’Eglise d’Orient, Jean Mansour ou Jean de Damas dit Jean Damascène est né vers 676 et mort le 5 décembre 749.
Issu d’une grande famille arabe de Damas il sera Ministre du Calife puis deviendrat moine.
Introduction
1. Il y a aussi la religion des Ismaélites qui domine encore de nos jours, égare les peuples, et annonce la venue de l’antéchrist. Elle tire son origine d’Ismaël, le fils d’Abraham et d’Agar. Pour cette raison on les nomme Agarène et Ismaélites ; on les appelle aussi Sarrasins, ce qui signifie dépouillé par Sara. Agar répondit, en effet, à l’Ange : «Sara m’a renvoyée dépouillée».
Ils étaient donc idolâtres et adoraient l’Etoile du Matin et Aphrodite, qu’ils ont appelée précisément Chabar dans leur langue, ce qui veut dire grande.
Apparition de l’Islam
Donc, jusqu’à l’époque d’Héraclius, ils ont ouvertement pratiqué l’idolâtrie. A partir de cette époque et jusqu’à nos jours un faux prophète, du nom de Mahomet, s’est levé parmi eux, qui, après avoir pris connaissance, par hasard, de l’Ancien et du Nouveau Testament, et, de même, fréquenté vraisemblablement un moine arien, fonda sa propre hérésie.
Après s’être conciliée la faveur du peuple en simulant la piété, il insinue qu’une Ecriture venue du ciel lui a été révélée par Dieu. Ayant rédigé dans son livre quelques doctrines risibles, il leur transmet cette façon d’adorer Dieu.
Théologie du Coran
Il dit qu’il y a un seul Dieu, créateur de toutes choses, qu’Il n’a pas été engendré et qu’Il n’a pas engendré. Selon ses dires, le Christ est le Verbe de Dieu et son Esprit, mais il est crée et il est un serviteur ; il est né sans semence de Marie, la s-ur de Moïse et d’Aaron. En effet dit-il, le Verbe et l’Esprit de Dieu sont entré en Marie et ont engendré Jésus, qui fut un prophète et un serviteur de Dieu.
Et, selon lui, les juifs, au mépris de la Loi, voulurent le mettre en croix, et, après s’être emparés de lui, ils n’ont crucifié que son ombre. Le Christ lui-même, dit-il, ne subit ni la croix ni la mort. En effet Dieu l’a pris près de lui dans le ciel, parce qu’Il l’aimait.
Et il dit également, qu’une fois le Christ monté aux cieux, Dieu l’a interrogé en disant?: « Jésus ! as-tu dis : je suis le fils de Dieu et Dieu ? » Jésus d’après lui, a répondu : « Sois miséricordieux envers moi, Seigneur ! Tu sais que je n’ai pas dit cela et que je ne dédaigne d’être ton serviteur. Mais les hommes mauvais ont écrit que j’avais fait cette déclaration ; ils ont menti à mon égard, et ils sont dans l’erreur ». Dieu, dit il, lui a répondu : « Je sais que tu n’as pas fait cette déclaration ».
Critique de la révélation
Beaucoup d’autres absurdités dignes de rire sont rapportées dans cet Ecrit, et il se vante qu’il est descendu sur lui venant de Dieu. Mais nous disons : Qui témoigne que Dieu lui a donné une Ecriture, ou qui, parmi les prophètes, a annoncé qu’un tel prophète devait venir ?
Nous les mettons dans l’embarras quand nous leur disons : Moïse avait reçu la Loi sur le Sinaï, à la vue de tout le peuple, quand Dieu apparut dans la nuée, le feu, les ténèbres et la tempête ; et tous les prophètes depuis Moïse, ont tour à tour annoncé que le Christ viendra, que le Christ est Dieu et que le fils de Dieu arrivera en prenant chair, sera crucifié, qu’il mourra et ressuscitera, et que c’est lui qui jugera les vivants et les morts.
Et quand nous disons : Pourquoi votre prophète n’est-il pas venu de la même façon, avec d’autre pour lui porté témoignage, et pourquoi Dieu, qui a donné la Loi à Moïse aux yeux de tout le peuple, sur une montagne fumante, ne lui a-t-Il pas transmis l’Ecriture dont vous parlez, en votre présence, pour asseoir votre certitude ? Ils répondent que Dieu fait ce qu’Il veut.
Cela, disons-nous, nous le savons bien nous aussi, mais nous demandons comment l’Ecriture a été révélée à votre prophète. Ils répondent que c’est pendant son sommeil que l’Ecriture est descendue sur lui. Pour nous moquer d’eux nous disons : Puisqu’il reçu l’Ecriture pendant son sommeil, sans se rendre compte de cette activité, l’adage populaire lui convient parfaitement- vous me débitez des songes-.
Nous leur demandons à nouveau : Puisque lui – même vous a ordonné, dans votre Ecriture, de ne rien faire ou de ne rien recevoir sans témoins, pourquoi ne lui avez- vous pas demandé : Toi le premier, prouve à l’aide de témoins que tu es prophète et que tu es envoyé de Dieu ; et quelle Ecriture témoigne en ta faveur.
Honteux, ils gardent le silence. Avec raison nous leur disons : puisqu’il ne vous est pas permis d’épouser une femme, ni d’acheter ni d’acquérir sans témoins ; seules donc la foi et l’Ecriture vous les acceptez sans un témoin ! Car celui qui vous a transmis cette Ecriture ne possède de garantie d’aucun côté, et on ne connaît personne qui ait témoigné en sa faveur par avance. Bien plus, il l’ a reçue pendant son sommeil !
L’accusation d’associationnisme
Ils nous appellent « associateurs » parce que, disent-ils, nous introduisons à côté de Dieu un associé lorsque nous disons que le Christ est le fils de Dieu et Dieu.
Nous leur disons : c’est ce que les prophètes et l’Ecriture nous ont transmis. Vous aussi, ainsi que vous l’affirmez, vous acceptez les prophètes. Et si nous disons à tort que le Christ est le fils de Dieu, ce sont eux qui nous l’ont enseigné et qui nous l’ont transmis.
Certains d’entre eux disent que nous avons ajouté cela aux prophètes, en les interprétant de façon allégorique, et d’autres que les Hébreux, par haine, nous ont égarés en attribuant ces textes aux prophètes, pour nous perdre.
A nouveau nous leur disons : Vous qui dites que le Christ est Verbe et Esprit de Dieu, pourquoi nous injuriez-vous comme « associateurs » ? Car le Verbe et l’Esprit sont choses inséparables de celui dans lequel ils se trouvent naturellement. Si donc il est en Dieu comme Verbe de Dieu, il est évidemment Dieu lui aussi. Mais s’il est hors de Dieu, Dieu est selon vous sans Verbe et sans Esprit.
Donc, en évitant d’associer quelqu’un à Dieu, vous le mutilez. Il serait préférable pour vous, en effet, de dire qu’il a un associé, plutôt que de le mutiler et de le rendre semblable à une pierre, à du bois, ou à quelque objet inanimé. C’est pourquoi, en nous appelant « associateurs », vous dies des mensonges ; nous, en retour nous vous appelons « mutilateur » de Dieu.
Accusation d’idolâtrie
Ils nous accusent aussi d’idolâtrie parce que nous nous prosternons devant la croix qu’ils ont en horreur. Nous leur disons alors : Pourquoi donc frottez-vous à cette pierre dans votre Ka’Ba, et aimez-vous la pierre au point de l’embrasser ?
Certains d’entre eux disent que c’est sur elle qu’Abraham s’est uni à Agar, d’autres qu’il y a attaché la chamelle au moment de sacrifier Isaac. Nous leur répondons : il y avait là, selon l’ Ecriture, une montagne buissonneuse et des arbres ; Abraham en coupa pour l’holocauste et en chargea Isaac, et il laissa les ânes en arrière avec les serviteurs. Pourquoi alors ces stupidités ?
A cet endroit, en effet, il n’y a pas de bois provenant d’une forêt, et les ânes n’y passent pas. Ils éprouvent alors de la honte ; ils disent cependant que c’est la pierre d’ Abraham. Ensuite nous disons : Qu’elle soit d’ Abraham, comme vous l’affirmez stupidement ! Vous n’avez pas honte de l’embrasser uniquement parce qu’Abraham s’est uni sur elle à une femme, ou parc qu’il y a attaché une chamelle, mais vous nous blâmer parce que nous nous prosternons devant la Croix du Christ qui à ruiné la puissance des démons et les séductions du diable !
On raconte d’ailleurs que cette pierre est la tête d’Aphrodite, devant laquelle ils se prosternaient et qu’ils appelaient Chabar. Et de nos jours encore, la trace d’une effigie apparaît à ceux qui observent minutieusement.
L’écrit de la femme
Ce Mahomet, comme il a été dit, a composé de nombreux écrits stupides et donné un titre à chacun d’eux. Ainsi l’écrit de la Femme, où il est prescrit clairement à chacun de prendre quatre femmes et mille concubines, si c’est possible, autant que sa main en retient soumises en dehors des quatre femmes ; et il peut répudier une, s’il le veut, et en prendre une autre.
Il a établi cette loi pour la raison suivant : Mahomet avait un compagnon appelé Zayd.
Cet homme avait une belle femme dont Mahomet s’éprit. Alors qu’ils étaient assis ensemble, Mahomet dit : Ami, Dieu m’a donné l’ordre de prendre ta femme. Zayd répondit : Tu es un envoyé, fais comme Dieu t’a dit, prend ma femme. Ou plus exactement, pour prendre le récit par le commencement, il lui dit : Dieu m’a donné l’ordre que tu répudies ta femme. Celui-ci la répudia. Quelques jours plus tard il dit : Dieu m’a donné l’ordre de la prendre moi-même.
Après l’avoir prise et commis l’adultère avec elle, il promulgua cette loi : Que celui qui le désire répudie sa femme. Mais si après l’avoir répudiée, il revient vers elle, qu’un autre l’épouse. Il n’est pas permis, en effet de la prendre si elle n’a pas été épousée par un autre. Et si c’est un frère qui répudie, que son frère l’épouse s’il le désire.
Dans le même écrit il donne des recommandations de ce genre : “Laboure la terre que Dieu t’a donnée, et met-y tout ton soin ; fais cela, et de telle façon” – pour ne pas dire comme lui des obscénités.
La chamelle de Dieu
Il y a encore l’écrit de la chamelle de Dieu. A son sujet il dit qu’une chamelle avait été envoyée par Dieu, qu’elle buvait le fleuve entier et ne pouvait plus passer entre deux montagnes, faute d’espace suffisant.
Il y avait, dit-il, un peuple à cet endroit : un jour c’est lui qui buvait l’eau et ensuite, c’était la chamelle. Quand elle buvait l’eau, elle les nourrissait en leur donnant du lait à la place de l’eau. Mais ces hommes qui, dit-il, étaient méchants, se levèrent et tuèrent la chamelle.
Or elle avait eu une petite chamelle qui, selon lui, cria vers Dieu après la mort de sa mère, et Il la prit auprès de Lui. Nous leur disons : D’où venait cette chamelle ? De Dieu disent-ils. Et nous disons : Un autre chameau s’est-il accouplé avec elle ? Ils disent que non. Alors, disons, comment a t’elle eu un petit ?
Nous voyons, en effet, que votre chamelle n’avait ni père, ni mère, ni ascendance, et qu’après avoir eu une petite il lui est arrivé malheur. Mais le mâle n’apparaît pas, et la petite chamelle a été élevée ( auprès de Dieu).
Alors pourquoi votre prophète à qui Dieu a parlé, ainsi que vous le dites, n’a t’il pas appris, au sujet de cette chamelle, où elle paît et quels sont ceux qui la traient pour boire le lait’ Peut être qu’ayant-elle aussi rencontré un jour des méchants, comme sa mère, a-t-elle été tuée, ou vous a-t-elle précédés dans le paradis, et c’est d’elle que provient votre fleuve de lait au sujet duquel vous dites des sottises ? Vous dites, en effet, que trois fleuves coulent dans votre paradis : un d’eau, un de vin, un de lait.
Si la chamelle qui vous a précédés est hors du paradis, elle est évidemment desséchée de faim et de soif, ou d’autres profitent de son lait, et c’est en vain que votre prophète s’enorgueillit d’avoir été en relation avec Dieu, puisque le mystère de la chamelle ne lui a pas été dévoilé.
Mais si elle est dans le paradis, elle boit l’eau nouveau, et vous vous desséchez de soif au milieu des délices du paradis. Et si vous désirez du vin du fleuve qui passe à proximité, le buvant pur par manque d’eau ? puisque la chamelle aura tout bu-, vous êtes enflammés, l’ivresse vous fait divaguer et vous endort.
La tête alourdie par le sommeil et complètement ivre par de vin, vous oubliez les agréments du paradis. Comment donc votre prophète n’a t’il pas pensé à ces éventualités, pour qu’elles ne vous arrivent pas dans le paradis des délices, et comment ne s’est-il pas préoccupé de la chamelle, de savoir où elle vit maintenant ?
Mais vous ne l’avez même pas interrogé quand, en état de rêve, il vous a renseignés en détail sur les trois fleuves. Quand à vous, nous vous annonçons clairement que votre chamelle prodigieuse vous a précédés dans les âmes des ânes, où vous êtes sur le point de pénétrer à votre tour, comme des bêtes. Là sont les ténèbres extérieures, la peine éternelle, le feu bruyant, le ver qui ne dort point, et les démons de l’enfer.
Ecrit de la Table
Mahomet dit encore l’écrit de La Table. Il dit que le Christ avait demandé une table et qu’elle lui fut donnée. Selon lui, Dieu lui répondit ; je t’ai donné, ainsi qu’aux tiens, une table incorruptible.
L’écrit de la vache
Il dit encore l’écrit de La Vache et d’autres paroles risibles, que je crois devoir passer sous silence, à cause de leur nombre.
Pratiques et interdits
IL leur a prescrit, ainsi qu’à leurs femmes, de se faire circoncire. Il a ordonné de ne pas observer le sabbat et de ne pas se faire baptiser, concédant de manger certaines nourritures interdites par la Loi, mais de s’abstenir des autres. Il a aussi interdit absolument de boire du vin